En sommeil depuis l’été 2008, le chantier qui doit redonner vie à la friche industrielle non loin du quartier populaire des Trois-Maisons à Nancy reprendra en février. 150 logements y sont prévus avec des commerces et des services situés au rez-de-chaussée, pour une livraison de l’ensemble immobilier fin 2012, début 2013.
Ce cratère urbain, véritable orifice béant ouvert comme une plaie de 14 250 mètres carrés, sera ainsi prochainement refermé, une fois qu’il aura livré ses trésors archéologiques. C’est en effet la raison pour laquelle les travaux ont été retardés. Il faut dire que le site se trouve à l’emplacement des anciennes fortifications de la cité ducale, ainsi qu’à la jonction de la vieille ville et du faubourg des Trois-Maisons. Un cimetière du XVIIIème siècle avec des sépultures et des ossements en bon état de conservation a été découvert. Il devrait permettre aux historiens d’étudier les rites funéraires de l’époque. Le secteur concerné par les fouilles, qui débuteront en mars avant de s’achever à l’automne 2010, est celui situé près de la rue des Glacis, là où la façade industrielle de Berger-Levrault a été conservée. Par contre, la construction de 50 logements démarrera bien en février en bordure de la rue Jean Lamour.
Ce processus obligatoire de fouilles, bien qu’utile et nécessaire, apparaît ici particulièrement long et coûteux, d’autant plus que l’Etat français, qui devait participer à ces opérations, rechigne une nouvelle fois à mettre la main à la poche (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/08/01/paris-refuse-de-financer-lune-des-plus-grandes-decouvertes-archeologiques). Cela commence à devenir vraiment usant et frustrant, tout en mettant en péril la sauvegarde et la connaissance du patrimoine lorrain. Pour ce qui est de ce chantier, rappelons que la tranche ferme s’élève à 400 000 euros hors taxes et la tranche conditionnelle à 420 000 euros.