L’INSEE de Lorraine a dernièrement publié une première étude sur le poids réel des militaires et de leur famille afin d’évaluer les conséquences de leur départ d’ici 2012 pour l’agglomération messine, suite aux iniques et odieuses restructurations militaires. En voici les premières conclusions.
Sur les 8 000 militaires que comptait l’agglomération messine en 2006, soit 6 % de sa population active, plus de 5 000 seront amenés à faire leurs bagages. Parmi ces personnels, on dénombre 40 % de civils. Seuls 17 % de ces militaires sont logés en caserne. Les autres sont propriétaires à hauteur de 40 % ou locataires et près d’un tiers d’entre eux résident à Metz, le reste dans des communes limitrophes. Mais, si plus de la moitié des effectifs doit être transférée, en y ajoutant les familles ce sont plus de 17 000 personnes qui sont concernées par le départ des régiments ! Parmi elles près de 6 200 enfants, dont plus de 4 800 scolarisés. Cette vague massive et subite de départs aura certainement des impacts sur la démographie et sur le marché de l’immobilier local.
Enfin, pour ce qui est plus précisément de la base aérienne 128 de Metz-Frescaty, il faut savoir que cette dernière a dépensé en 2008 5,3 millions d’euros à destination des entreprises. Si les fournisseurs d’électricité, de gaz, d’eau et de carburant ne devraient pas souffrir du manque à gagner, ce sera en revanche plus difficile pour la soixantaine d’entreprises lorraines chargées de l’entretien des locaux et des espaces verts. Par ailleurs, la BA 128 distribuait chaque année plus de 63 millions d’euros de rémunérations à ses 2 500 personnels. Reversés dans l’économie locale, ces salaires induisaient un millier d’emplois. Cela ne veut pas dire pour autant que tous ces emplois seront détruits. Mais il faudra trouver d’autres clients dans un contexte économique déjà difficile…
Merci Paris !
(Source : INSEE Lorraine)