Suite à un récent article paru dans Les Echos, la SNCF a dernièrement démenti avoir l’intention de fermer des lignes de TGV en assurant qu’il n’y avait pas de « plan de suppressions de dessertes ». Pourtant, selon le quotidien économique français, les lignes Lille-Lorraine-Strasbourg, Nantes-Lorraine-Strasbourg et Bordeaux-Lorraine-Strasbourg seraient en danger. Ce qui paraît assez étrange dans cette affaire, c’est que la liaison Lille-Lorraine-Strasbourg fait partie du top 10 des destinations du TGV-Est Européen. Elle a par ailleurs enregistré une croissance de 2 % en 2009. La SNCF a néanmoins concédé qu’elle étudiait actuellement une « refonte profonde de son offre », ce qui pourrait se traduire par des « suppressions de dessertes TGV ou une forte réduction » de l’offre sur certaines lignes à partir de 2011. La SNCF a en outre ajouté qu’elle était confrontée depuis 2008 à une augmentation des tarifs de péages de Réseau Ferré de France (RFF) et qu’elle allait donc analyser en détail la rentabilité de certaines lignes. Des TGV pourraient donc être supprimés à certains horaires et être remplacés par d’autres à des heures différentes pour en améliorer le remplissage.
En Lorraine, où de nombreuses villes moyennes, comme par exemple Toul ou Neufchâteau, se sont déjà vues amputer très clairement de dessertes depuis l’arrivée du TGV Est, cette annonce ne passe bien évidemment pas du tout. Et à juste titre. Si bien que la Lorraine envisage, si la suppression de liaisons TGV se confirme, de suspendre le financement de 120 millions d’euros au sujet de la construction de la seconde phase de la LGV Est Européenne entre Baudrecourt et Vendenheim. De manière générale, pas moins de 1,150 milliards d’euros ont déjà été apportés par les collectivités territoriales du Grand Est pour construire la LGV Est. Si cette décision était confirmée, elle pourrait sérieusement fragiliser la qualité des relations (ferroviaires) entre la Lorraine et la France. Elle reviendrait ainsi à remettre en cause de manière inacceptable les engagements financiers pris récemment par notre territoire. Déjà que nous ne disposerons pas de desserte en Gare Lorraine TGV vers le Sud de l’Allemagne et la Suisse après la réalisation du second tronçon de 103 km de la LGV Est, il ne faudrait pas prendre les Lorrains pour des poires ! Nous exigeons donc à juste titre un retour sur investissement qui soit dans l’intérêt de la Lorraine et des Lorrains ! Nous ne pouvons enfin en aucun cas tolérer encore en plus une réduction de nos relations vers les aéroports franciliens, le Nord de la France et la côte Atlantique. Ce n’est même pas envisageable et les Lorrains, comme nous pouvoir le constater, ne se laisseront pas faire !
bloggerslorrainsengages
2 juin, 2011 à 23:58
Depuis la mise en service de TGV pour les liaisons Lorraine-PACA et Lorraine-Languedoc-Roussillon en lieu et place des trains Corail, la SNCF a supprimé les arrêts en gare de Toul (gare de correspondance pour les Meusiens) pour les deux TGV et à Neufchâteau pour le TGV PACA. Avant, on faisait Nancy-Dijon en train Corail et il s’arrêtait à Toul et à Neufchâteau. Aujourd’hui, non seulement le TGV ne s’y arrête plus, mais en plus il met deux minutes de plus pour faire le tracé Nancy-Dijon. C’est beau le progrès !