Les manifestations organisées de juillet à décembre 2012 dans le cadre de Nancy Renaissance 2012 permettront de donner un nouveau coup de projecteur sur une ville et son pays à partir d’un patrimoine trop souvent méconnu et mésestimé.
Cette démarche s’inscrit dans la lignée de l’Année de l’Ecole de Nancy, en 1999, consacrée aux artistes qui, comme Gallé, Daum ou Majorelle, ont rendu célèbre le nom de Nancy dans l’Europe entière. A cette occasion, des expositions de très grande qualité avaient drainé vers l’agglomération lorraine un nombre important de visiteurs, tandis que les partenaires de la manifestation s’interrogeaient parallèlement sur les liens entre tradition et modernité, qui sont une constante de l’identité de la cité ducale. La ville avait ensuite mis l’accent sur le siècle des Lumières en 2005. Les célébrations s’étaient alors articulées autour d’une place Stanislas devenue piétonnière et restaurée. L’humanisme, les valeurs des Lumières, les philosophes furent ainsi révélés au public, en même temps que la beauté pure et immaculée de la place. Avec de telles expositions et évènements qui se veulent populaires, Nancy entend ici jouer pleinement son rôle de métropole pensante. La ville aura également le devoir à travers l’évocation de la Renaissance en Lorraine de révéler tout ce patrimoine inconnu, les richesses de la Meuse avec par exemple Bar-le-Duc, joyau de cette époque. Metz devra également être associé à la manifestation. Le trésor de Pouilly-sur-Meuse (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/11/05/le-tresor-de-pouilly-sur-meuse-ira-au-musee-lorrain-de-nancy/), qui raconte l’art de vivre de cette époque, pourrait de même être montré.
Afin de réfléchir aux orientations et aux axes du programme des festivités, un comité scientifique Nancy Renaissance 2012 a été installé. Composé d’historiens, de musicologues, de philosophes, de chercheurs, d’universitaires et d’élus, il a été placé sous la présidence de l’ancienne astronaute Claudie Haigneré.
La Renaissance, c’est cette période qui commence vers 1550 et qui coure jusqu’à la guerre de Trente ans. Ce fut incontestablement l’âge d’or de la Lorraine (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/01/17/plein-feux-sur-la-renaissance-a-nancy-et-en-lorraine/), le siècle le plus important, alors que dans l’inconscient collectif, la Renaissance est italienne et qu’à Nancy, c’est l’Art nouveau et le XVIIIème siècle qui ont laissé leur empreinte. Mais ce siècle est d’une incroyable richesse en Lorraine. Il y avait des Lorrains dans toutes les familles royales européennes. Les fameux Guise sont issus d’une famille lorraine et à Paris on les appelle «les Lorraines». De même, Rabelais vécut trois ans à Metz, tandis que Ronsard s’installa à Bar-le-Duc. La Renaissance marque l’avènement de la connaissance avec le foisonnement des arts et des sciences. L’éclat de l’université de Pont-à-Mousson, l’urbanisme, ainsi que la place de Nancy et de la Lorraine en Europe seront évoqués en 2012, comme un âge d’or perdu à retrouver.
Enfin, le musée lorrain, actuellement en cours de restauration, sera rendu aux visiteurs. Fruit d’une quinzaine d’années de travaux, l’un des plus riches musées d’histoire en France sera en quelque sorte l’emblème de cette Renaissance méconnue en Lorraine.