Afin d’étendre son activité et de mettre en œuvre un nouveau procédé, Recylux, société basée à Saulnes et spécialisée notamment dans le traitement des déchets ferreux et électriques, a racheté à ArcelorMittal le site du train à fil de Herserange, fermé en 1998. Mais cette reconversion ne fait pas l’unanimité, en particulier à Herserange, commune de 4 500 habitants aux portes de Longwy, où le conseil municipal a émis un avis défavorable.
Les habitants ont ainsi peur des nuisances liées à l’activité et s’interrogent sur d’éventuelles pollutions dues au passé sidérurgique. Il s’agit en réalité d’un lieu de transit et non de stockage permanent. Les matériaux seront de même valorisés par concassage et sans combustion à l’intérieur des trois hectares couverts de l’ex-train à fil. A l’extérieur des bâtiments, gravats et débris de démolition seront également traités. En tout, 40 000 tonnes par an entreront puis ressortiront du futur centre, essentiellement par camion, à raison de 15 rotations par jour. En outre, environ 20 % de la matière transitera par la voie ferrée qui relie le site à la gare de Longwy. Le problème, c’est que cette voie qui longe Herserange, risque de faire de l’ombre au golf de 27 trous qui sort à peine de terre du côté de la cité des émaux. Mais pour Recylux, l’infrastructure existante est une véritable aubaine, dans la mesure où elle jouxte le site actuel de la société, où un projet d’extension est lui aussi en cours. C’est pourquoi Recylux y a déjà investi 600 000 euros et s’active à préparer l’ancien site sidérurgique à sa destination future.
Enfin, même s’il n’est pas compatible avec une reconversion touristique du fond de vallée, le projet Recylux de Herserange devrait se révéler moins sensible que l’activité liée au traitement des métaux et plastiques de Saulnes. Les éventuelles nuisances seront de toute façon sans commune mesure avec celles générées naguère par la sidérurgie. Qui plus est, le projet de cette société permettra de créer une quarantaine d’emplois, ce qui est non négligeable. Le Groupe BLE Lorraine se prononce donc pour la reconversion de cette friche proposée par Recylux.
blogerslorrainsengages
13 janvier, 2010 à 22:57
Un incendie aux origines bien mystérieuses a dernièrement ravagé les bâtiments du train à fil… Cette histoire sent de moins en moins bon. Des fûts y étaient apparemment stockés à l’insu de la population.
Association APEQUA
17 janvier, 2010 à 20:29
Suite à l’article ci-dessus, il serait bon d’apporter quelques précisions :
- Le siège social du groupe RECYLUX n’est pas, comme vous l’affirmez, à Saulnes mais à Luxembourg. Néanmoins, une exploitation est bien ouverte à Saulnes,
- Les habitant d’herserange ne s’interrogent pas sur d’éventuelles pollutions dues au passé sidérurgique mais d’une part des conséquences de l’activité proposée par Recylux sur leur santé ainsi que sur celles de leur environnement direct et d’autre part, sur les dégâts causés par les premiers travaux effectués par l’entreprise sur le site dont elle est propriétaire et enfin sur les fumées toxiques dégagées par l’incendie qui s’est déroulé dans la nuit du 10 au 11 janvier dernier sur le site.
- Les matières stockées sur le site étaient pas des fûts mais des plastiques (donc des résidus de pétrole) qui, en brûlant, dégagent des fumées cancérigènes (pour les connaisseurs : Composés organiques volatils, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, etc.).
- Le tonnage précisé dans votre article ne sont pas tout à fait exacts. Selon les documents du pétitionnaire consultables sur le site de la DRIRE, les exemples de tonnages mentionnés sont les suivants :
• Crasses de fonderies : 20.000 T/an,
• Transit terre et déchets de démolition : 60 000 T/an,
• Déchets industriels provenant d’installations classées : 2 000 T/mois soit 24 000 T/an,
• Concernant les camions, à noter que la ville de Herserange a interdit le passage de camions sur son territoire. Question : par où vont-ils passer ? La vallée de la Moulaine peut-être ?
• A noter également : la vallée de la moulaine est protégée par toutes les lois sur l’environnement (exemple : ZNIEFF, ZICO, etc.) et le passage des camions est réglementé mais certainement pas 15 camions par jour…
• Dernier point et non des moindres : il n’y aura pas de création d’emplois (le site de Gorcy est fermé depuis 6 mois environ) et l’enquête publique prévoit un transfert des activités de Gorcy et d’une société de Villers-la-Montagne sur Herserange.
Étant donné les préoccupations environnementales actuelles dans notre société ainsi que l’application du Grenelle de l’environnement, un projet plus adapté serait peut-être mieux accepté par les parties prenantes.
Nilesse
19 janvier, 2010 à 18:22
Recylux au Train à Fil de Herserange:
Au sujet de l’éventuelle exploitation de ce site, Recylux a sûrement des choses à cacher. En effet, comment expliquer la réaction de leurs représentants lors de la réunion du 07.01.2010 : « On est venu pour parler du site de Herserange. Nous ne répondrons qu’aux questions se rapportant à ce site. Si vous voulez aborder la question du site de Saulnes, nous quittons la réunion… »
Il faut savoir que lors de cette réunion, Recylux a affirmé que les déchêts ultimes non recyclables étaient retournés chez leur propriétaire originel.
Alors, comment pourraient-ils expliquer qu’à Saulnes, ils ont pris, recyclé et revendu le meilleur et ont stocké, en plein air, des milliers de tonnes de résidus à 80 mètres des premières habitations de Saulnes. Un cadeau empoisonné pour la commune et les riverains!
Toujours à cette réunion, Recylux s’est montrée contradictoire envers elle-même: Quand on leur a posé la question « quel pourcentage de trafic par chemin de fer », la réponse a été « 30% » et plus évasivement, « un train »…
Sachant qu’un train est composé de plusieurs wagons et qu’un wagon a une capacité moyenne de 50 tonnes, on peut en déduire que le transport par camions est superflu au vu des tonnages annoncés, ou, plus réellement, jamais un transport ferroviaire ne sera effectué (ce qui paraît plus logique!)
D’autre part, certaines personnes ont avancé le fait que des matériaux étaient déjà stockés sur le site du train à fil. La réponse de Recylux a été claire : « il n’y a, à l’heure actuelle, aucun produit de recyclage ».
Aujourd’hui, on peut donc se poser la question: -mais qu’est-ce qui a donc bien pu brûler au point de mobiliser autant de pompiers ?
Autre point soulevé : des transformateurs au pyralène… Au début de la réunion, Recylux affirmait qu’il n’y en avait pas, Arcelor ayant fait le nécessaire…En fin de réunion, Recylux disait qu’elle allait faire démonter ces mêmes transformateurs (réapparus par enchantement) par une entreprise spécialisée…
De pollution il n’y en aura pas non plus. Alors, devant l’évidence, où est passée l’eau (et tous ses composants additionnés) qui a servi à éteindre cet incendie? Dans les sous-sols « contrôlés » par Arcelor?…
La route qui doit relier le site de Saulnes à celui du train à fil. Interdiction d’en parler aussi ! Et pourtant, si elle est créée, ce ne sera sûrement pas pour servir de promenade. On serait enclin à penser qu’il y aurait un trafic « non déclaré » entre les deux sites. Par exemple renvoyer sur le stock de Saulnes, des déchets ultimes dont on ne saurait plus quoi faire…
Quoiqu’il en soit, et pour tester la véracité des dires de la société, il aurait été judicieux qu’un groupe de personnes, ayant participé à cette réunion, puisse faire le lendemain même, une visite complète du Train à Fil. Cela aurait permis de se faire une idée précise de ce qu’il s’y passait réellement…
Association APEQUA
26 juillet, 2010 à 10:58
Pour clore le sujet (pour le moment) et pour information, l’arrêté préfectoral portant refus d’autorisation vient d’être signé par le préfet de Meurthe et Moselle.