A quelques jours de la livraison de ses premiers exemplaires à Berlin, la Smart électrique a choisi les rues de Monaco pour se faire remarquer. Une véritable vitrine pour le monde entier. La marque mise sur l’élan écologique, alors que les ventes de la Fortwo sont en baisse de 13 % et que les salariés de l’usine de Hambach en Moselle vont connaître dès janvier leurs premiers jours de chômage partiel, pour se relancer.
La marque automobile Smart, qui appartient au groupe Daimler, a dernièrement annoncé la signature d’un accord avec la principauté de Monaco, afin de développer la « mobilité zéro émission de CO2 ». Dix Smart électriques équiperont ainsi les services publics monégasques au printemps prochain, notamment la poste, les télécommunications et des sociétés concessionnaires de service public de la principauté. Ce partenariat avec le rocher s’inscrit dans un projet de déploiement mondial de la Smart électrique, qui prévoit que 1 000 voitures seront utilisées en usage quotidien dans des grandes villes d’Europe et d’Amérique du Nord.
Rappelons que le constructeur avait lancé en 2007 un test de 100 Smart électriques de première génération à Londres. En 2009, Daimler a présenté la deuxième génération de la Smart Fortwo electric drive, équipée de batterie lithium-ion. Alors que la production des premiers exemplaires a débuté à l’usine de Hambach, la Smart électrique, qui a une autonomie de 135 km, ne sera produite en série et donc proposée aux particuliers comme un nouveau modèle de la gamme, qu’en 2012, faute de développement suffisant sur les batteries lithium-ion. En attendant, seules les flottes d’entreprise ou les systèmes d’auto-partage pourront en bénéficier via une location mensuelle, qui s’établit à 700 euros sur une durée de quatre ans.
Mais ce coup de projecteur à Monaco ne serait-il pas un rocher qui cache la forêt ? Car à compter du mois de janvier, les 1 700 salariés de Smart-ville à Hambach ne feront plus office d’exception dans le milieu en crise de l’industrie automobile. Il faut dire que portée par la hausse du prix des carburants et le bonus écologique, lancée sur de nouveaux marchés au fort potentiel comme les Etats-Unis, le Brésil ou la Chine, la petite citadine, présente dans 41 pays différents, avait jusque-là plutôt bien tiré son épingle du jeu dans ce contexte morose. Aujourd’hui, les ventes de la Fortwo sont en baisse de 13 % par rapport à l’année dernière à la même époque. Et cette diminution ne sera pas sans conséquence sur le site de production lorrain. Avec un an de décalage, l’usine connaît ainsi les mêmes soubresauts que les entreprises concurrentes. Le rythme de production, qui dépassait les 600 véhicules/jour en période de pointe, a été ramené à 500 depuis fin octobre. Il serait question de huit jours de production en moins pour le premier semestre 2010. L’emploi intérimaire ayant déjà trinqué.
(Source : presse régionale)