La consommation d’électricité dépend principalement de deux facteurs, à savoir les conditions météorologiques et l’activité économique. En effet, les variations de températures ont une conséquence directe sur l’utilisation du chauffage en hiver et de la climatisation en été. Qui plus est, le développement du chauffage électrique augmente encore plus la sensibilité de la consommation aux températures froides. Il faut par exemple savoir qu’une baisse de 1°C en hiver entraîne la consommation de 2 100 mégawatt-heure supplémentaires. De plus, l’activité économique varie selon les périodes. La consommation d’électricité n’est ainsi pas la même pendant les congés, les week-ends ou les journées travaillées. L’activité est également plus faible en période de crise.
Rappelons que le 4 novembre 2006, une énorme panne en Allemagne, en raison d’une surchauffe sur le réseau, avait plongé 10 millions d’Européens dans le noir. Cet exemple récent illustre l’interconnexion des réseaux d’électricité européens. Un scénario semblable pourrait subvenir en France, à l’amorce de la saison hivernale 2009-2010. Le risque de rupture d’approvisionnement est néanmoins modéré, sauf en cas de froid intense et durable. Mais, avec l’arrêt annoncé des vieilles centrales à charbon, comme celle de La Maxe en Lorraine, 2015 sera une échéance plus critique. Cependant, dans pareilles circonstances, la Lorraine devrait largement s’en sortir. Notre pays se situe en effet au cœur du maillage européen. Notre réseau sera sécurisé, grâce à un vaste programme de très gros investissements engagés jusqu’en 2017 par RTE (Réseau de Transport d’Electricité). Le remplacement d’une ligne 225 000 volts par une autoroute électrique allant de Vigy à Marlenheim de 400 000 volts illustre ces grands travaux. En outre, l’approvisionnement en électricité de la Lorraine est facilité par la densité de ses unités de production. On y récence la centrale nucléaire de Cattenom, mais aussi des centrales thermiques d’EDF à La Maxe et à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, du groupe allemand EON à Saint-Avold avec la centrale Emile-Huchet, où deux nouvelles unités de production fonctionnant au gaz seront mises en service au premier semestre 2010, de l’UEM (Usine d’électricité de Metz) à Chambières, sans compter les projets en cours de Powéo à Toul ou encore de Direct Energie à Sarreguemines. Ces nouveaux centres s’avèreront indispensables dans l’optique de mieux gérer les pics de consommation en raison de leur souplesse d’utilisation. Enfin, il convient d’ajouter les énergies renouvelables, avec l’hydraulique et surtout la montée en puissance de l’éolien, dont les capacités de production ont quasiment triplé en trois ans. Au final, la Lorraine, qui produit plus de 10 % de l’électricité en France, apparaît comme excédentaire. Elle fournit ainsi de l’électricité à d’autres territoires comme l’Ile-de-France et la Bretagne.
(Source : presse régionale)
bloggerslorrainsengages
18 mai, 2011 à 14:12
La production d’électricité de la Lorraine fut de 48 TWh en 2010, soit une augmentation de 11,7 % par rapport à 2009. En 2010, la production d’origine renouvelable a atteint 960 GWh, soit 7,6 % de plus qu’en 2009. Mais la production hydraulique est restée marginale avec 300 GWh. En 2010, 72 % de l’énergie produite en Lorraine était d’origine nucléaire, 25 % d’origine thermique à combustible fossile, 1 % d’origine hydraulique et 2 % provenant des autres énergies renouvelables.
Groupe BLE Lorraine
11 juin, 2014 à 22:55
La consommation finale d’électricité en Lorraine est en hausse de 0,8 %, alors qu’elle augmente de 1,1 % en France. Cette augmentation est essentiellement due à la fraîcheur des températures sur l’ensemble de l’année 2013. Corrigée du facteur météorologique, la consommation lorraine reste stable, à l’instar de celle de la France.
Avec 10,7 % de baisse entre 2006 et 2013, la Lorraine faisait figure d’exception dans un pays qui consommait de plus en plus d’électricité. La fermeture de nombreuses activités industrielles, dévoreuses d’énergies, en raison de la crise économique, expliquait cette situation. Mais la tendance semble désormais bel et bien s’inverser.
Ainsi en 2013, la grande industrie affichait une consommation de 5 780 GWh (gigawatt-heure), soit une hausse de 1,5 %, alors que le rythme annuel est à la baisse en France. L’an passé toujours, la production régionale s’est établie à 43 284 GWh, contre 42 927 GWh en 2012, soit une hausse de 0,8 %. Cette faible augmentation s’explique par un ralentissement plus ou moins marqué de toutes les filières de production, y compris celles qui demeurent en croissance, comme le photovoltaïque (+ 59 %) et l’hydraulique (+ 13,8 %). La Lorraine produit donc le double de ce qu’elle consomme. L’excédent est transporté vers d’autres territoires pour satisfaire leur besoin en électricité.
Si 2013 n’a pas connu de période de froid exceptionnelle, comme en 2012, les niveaux élevés de consommation à la pointe du soir en hiver demeurent une préoccupation forte. A l’échelle de la Lorraine, un jour d’hiver à 19 h, la consommation électrique croît en moyenne de 65 MW par degré Celsius perdu, soit l’équivalent de la moitié de la consommation nancéienne.
En 2013, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) a investi plus de 15 millions d’euros pour développer et sécuriser son réseau en Lorraine. En 2014, les investissements se poursuivent avec une prévision de plus de 21 millions d’euros.
(Source : RL du 04/06/2014)