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Un sentier de la déportation en projet

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Le comité local du Pays-Haut des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) a l’intention de créer un sentier du souvenir composé de sept haltes didactiques et explicatives. Ce dernier s’intégrera dans un ensemble plus vaste reliant le fort de Queuleu à Metz, au camp de Thil et au Struthof. Il s’agit également, au-delà de l’aspect de mémoire, d’une mise en valeur plus globale du territoire et de ses richesses patrimoniales et environnementales. Des panneaux de 2,5 sur 1,5 mètres seront installés. Ceux-ci regorgeront d’informations historiques en cohérence avec ce qui s’est passé. Ils auront également un caractère touristique. Sept communes ont été retenues pour accueillir ces panneaux en des lieux bien précis. Ainsi, le visiteur fera tout d’abord étape à Auboué, afin de voir son monument aux fusillés déportés. Le sabotage de la nuit du 4 au 5 février du transformateur de l’usine par un groupe de résistants locaux lui sera également relaté, tout comme la répression sauvage qui s’en suivie. Le sentier fera ensuite escale à la prison de Briey, qui fut une étape vers les camps de la mort. Le promeneur ira après à Conflans-en-Jarnisy, ou plus précisément dans le bois de Labry. Celui-ci fut en effet le théâtre d’une autre répression féroce. L’itinéraire s’arrêtera aussi à Homécourt, où un lieu de mémoire pourrait également être crée dans le square situé près de la nouvelle rocade de contournement. Il faut dire que la ville paya un lourd tribut à la guerre, avec 44 déportés, dont 29 périrent en camp. Le sentier se poursuivra du côté de Jarny et de son monument situé près du cimetière. Celui-ci rend hommage aux 65 Jarnysiens déportés. Parmi eux, 30 ne revinrent jamais d’Auschwitz, Buchenwald, Breslau et Dora. Une étape à Joeuf est également programmée. Surnommée la « cité des passeurs », la ville permit à de nombreux évadés ou réfractaires de franchir la frontière entre les zones annexées et occupées. Les vitraux de l’église Sainte-Croix soulignent d’ailleurs l’engagement de sœur Eustache et du chanoine Dellwall dans ces filières. Ces deux braves furent eux-aussi déportés. Enfin, le visiteur se rendra à la nécropole soviétique de Valleroy, dont la stèle sera remise en valeur. A noter que ce sentier de mémoire de la déportation devrait voir officiellement le jour courant 2010. Le montant de cet aménagement est estimé à 42 000 euros.  

(Source : presse régionale)

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Un commentaire

  1. bloggerslorrainsengages

    1 février, 2011 à 23:14

    Il s’agit en réalité de créer un cheminement qui retrace l’histoire de la déportation. Le parcours, facile d’accès, pourra se réaliser en une demi-journée en voiture. Des panneaux informatifs à structure métallique de 2 mètres sur 1,50 mètres seront installés à des endroits stratégiques d’Auboué, Briey, Conflans-Labry, Homécourt, Jarny, Joeuf et à la nécropole soviétique de Valleroy. Ces sept communes constituent en effet des étapes-clés d’un vaste ensemble intégrant le fort de Queuleu (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/07/10/il-faut-sauver-le-fort-de-queuleu/) à Metz, le camp de Thil (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/07/10/quand-la-mine-devenait-une-usine-a-v1/) et le camp du Struthof. Les chemins de mémoire visent à faire prendre conscience au public des drames et des atrocités du passé, de l’enfer de la déportation et des lourdes pertes humaines qu’ont subie les différentes communes concernées.

    Rappelons que Joeuf fut la « cité des passeurs », où des milliers de prisonniers évacués et des réfractaires lorrains trouvèrent un abri. Entre 1941 et 1944, près de 100 Joviciens furent arrêtés pour des motifs politiques. La ville de Briey était quant à elle la première étape sur la route de la déportation dans les camps de la mort en France, en Allemagne et en Pologne. La Gestapo, police politique nazie, avait d’ailleurs établi ses locaux rue Foch.

    A noter enfin que les chemins de mémoire s’intègrent dans un projet touristique global, puisque les richesses patrimoniales et naturelles qui entourent les différentes communes seront évoquées. Par exemple, le panneau qui sera situé à Jarny invitera à la découverte du château de Moncel ou de l’église médiévale Saint-Maximin, tandis que celui d’Homécourt mentionnera le bâtiment « Ecole de Nancy » situé rue Carnot et son église paroissiale.

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