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Le protestantisme aujourd’hui en Lorraine

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Une récente étude de l’IFOP (Institut Français d’Opinion Politique) a permis d’établir que 2,2 % de la population française âgée de 18 ans et plus se déclare protestante, ce qui représente 980 000 adultes. 

Cela dit, la géographie du protestantisme est loin d’être homogène. En effet, elle résulte d’un phénomène de territorialisation des appartenances religieuses qui remonte au XVIème siècle avec le fameux Édit de Nantes, qui fut plus tard révoqué par Louis XIV par l’Edit de Fontainebleau en 1685, ainsi qu’avec la Paix d’Augsbourg en Alsace et en Loraine. De cette tumultueuse histoire, il ressort un nombre nettement plus important de protestants dans le Grand Est, plus particulièrement en Alsace, en Moselle, dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs. Ces derniers représentent ainsi plus du quart, soit exactement 28 %, de la communauté protestante française.

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On distingue plusieurs courants dans le protestantisme, notamment le calvinisme et le luthéranisme. A Metz, c’est bien le calvinisme qui s’est imposé à partir du XVIème siècle et non pas les idées de Luther comme à Strasbourg ou à Montbéliard. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. Bien que Jean Calvin, de son vrai nom Jehan Cauvin, ne soit jamais venu à Metz, on estime que la moitié de la population de la cité était calviniste, soit environ 10 000 personnes, juste après sa mort en 1564. Cette grande figure de la Réforme eu ainsi une influence déterminante dans la naissance du protestantisme à Metz et en Moselle. En effet, la ville est touchée dès 1520-1521 et surtout en 1523, avec le premier martyr, par les idées de la Réforme. Alors que le luthéranisme semblait l’emportait, Metz bascule finalement en 1542 dans le calvinisme par l’action de Guillaume Farel qui y introduit L’Institution de la religion chrétienne, un traité de théologie écrit par Jean Calvin. En outre, il convient de souligner que la réforme selon Calvin se fait en langue française. Or, Metz est bien de langue romane, contrairement à Strasbourg. De même, la réforme luthérienne se fonde sur le monde rural. Celle de Calvin, plus adaptée aux villes et à la bourgeoise, convint donc parfaitement à Metz.     

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