A Uckange, face au parc du haut-fourneau U4, non loin des berges de la Moselle, le Jardin des traces, aménagé en 2007, s’étend sur quatre hectares à la place de l’ancienne usine d’agglomération qui alimentait autrefois l’usine à fonte. Il constitue un magnifique exemple de revalorisation d’une friche industrielle. Traversé par un chemin minéral futuriste, reliant le centre-ville d’Uckange au pied du haut-fourneau, il a pour vocation, avec son espace de jeux pour enfants, son parcours de santé, son aire de pique-nique et bientôt son Jardin de l’alchimie, d’être un lieu de promenade, de repos et de détente, ainsi qu’un espace de loisirs pour les familles. Mais le maire de la ville entend aller bien plus loin. Déjà retenu pour le programme « Visitez un jardin en Lorraine », le premier magistrat veut que son jardin soit classé dans les « Parcs et jardins de France ».
En attendant, le Jardin de l’alchimie combinera les quatre éléments, à savoir l’eau, le feu, la terre et l’air. Son aménagement est aujourd’hui bien avancé. On peut déjà en percevoir les contours et les aspects. En passant sur le pont surplombant le parc du haut-fourneau, le regard est immédiatement captivé par le jardin qui jouxte le monstre de fer. Encore désert il n’y a pas si longtemps de cela, le résultat promet d’être époustouflant. Plantes et fontaines peupleront cet univers fascinant. Le curieux peut de même déjà apprécier les énormes cylindres représentant les quatre éléments. Chacun est défini par une couleur, une forme et un matériau bien particuliers, ainsi que par des plantations spécifiques. La terre apparaît tout d’abord avec des murs de végétaux et des bacs rappelant que c’est elle qui nourrit l’homme et qui lui livre le minerai. L’agréable promenade se poursuit avec le feu, symbolisé par des panneaux en acier corten. Ce matériau a en effet la particularité de devenir rougeâtre en s’oxydant au contact de l’air. Au centre de l’espace, un tronc d’arbre peint en rouge se dresse, rappelant ainsi la silhouette d’une cheminée. Des plantes, essentiellement de couleur rouge et orangée, seront prochainement mises en terre. Le thème de l’eau dans tous ses états est ensuite abordé grâce à d’ingénieux systèmes de bassins, de vapeur et de goutte-à-goutte. Vient enfin l’air, élément également évoqué par un cylindre, dont l’entrée est cachée par un rideau de tiges de fer qui, en s’entrechoquant, rappellent les bruits du haut-fourneau. Carillons, matériaux fluides ou encore bambous agrémenteront également ce magnifique espace. Impressionnant. Quelle atmosphère particulière et étrange. Le voyage artistique vers l’éveil des sens se terminera avec le Jardin des sculptures. Pierre Luu, plasticien et ingénieur hydraulique, a d’ores et déjà mis en place son œuvre représentant l’air et animée par le vent. Celle-ci se compose de trois pièces qui posent les questions « Où va-t-on ? », avec une girouette, « Dans combien de temps ? », indiquée par une horloge, et « A quelle vitesse ? », symbolisée par une éolienne verticale. Deux autres sculptures devraient être livrées d’ici la fin de l’année. Le public pourra découvrir ces merveilles en 2010, à l’occasion de la réouverture du parc du haut-fourneau le week-end de Pâques. Alors encore un peu de patience.
(Source : presse régionale)
bloggerslorrainsengages
15 juin, 2012 à 22:11
Créé en 2009, le Jardin des Traces d’Uckange a dernièrement rejoint le réseau transfrontalier des « Jardins sans Limite ». Aménagé sur 4 hectares au pied du haut-fourneau U4, il représente un exemple audacieux de revalorisation des friches industrielles et conjugue harmonieusement minéral et végétal. Lieu de promenade aussi agréable qu’inattendu, ce jardin est aussi un site de découverte et de mémoire du passé sidérurgique lorrain. Traversé par un chemin futuriste qui mène les visiteurs jusqu’aux fontaines et jets d’eau, il se compose de trois espaces qui évoque notre histoire industrielle récente. Le Jardin de l’Alchimie fait référence à la fabrication de la fonte, ainsi qu’aux éléments fondamentaux, à savoir la terre, le feu, l’air et l’eau. Le Jardin des sidérurgistes rend hommage aux hommes parfois venus de loin pour travailler en Lorraine. Enfin, le Jardin des Energies propose une réflexion sur le fragile équilibre entre l’industrie et l’environnement.
Groupe BLE Lorraine
4 octobre, 2014 à 16:05
Au pied du haut-fourneau U4, le Jardin des Traces, à Uckange, constitue un vibrant hommage à la mémoire sidérurgiste.
Cet espace a vu le jour sur quatre hectares de friches industrielles. Véritable jardin de l’impossible en raison du terrain hostile sur lequel il a fleuri, il a en effet fallu creuser au marteau-piqueur pour l’aménager, tant le site était bétonné. De ces gravats a éclos un jardin paysager futuriste qui raconte avec poésie et par les plantes l’histoire de la sidérurgie. Coulée fleurie aux couleurs de la fonte en fusion, plaques d’acier Corten découpées en forme de flammes, bacs géants rappelant les paysages des pays d’origine de nombreux travailleurs (Italie, Espagne, Portugal, Pologne et Maghreb), cylindre de gazoduc à emprunter lors du cheminement, sculptures évoquant les quatre éléments de l’alchimie (terre, feu, eau et air), rien n’a été laissé au hasard. Il en résulte un vibrant hommage végétal et minéral à la mémoire ouvrière.
Le Jardin des Traces a représenté un investissement de deux millions d’euros.
Près de 25 000 personnes l’ont visité en 2014.