En 2008, deux tonnes de truffes ont été produites en Lorraine et négociées sur le marché. Bien que pour l’année 2009, la récolte sera vraisemblablement moins importante en raison d’un été aride, la truffe, grande consommatrice d’eau et amatrice de sols calcaires, aime la Lorraine en général et la Meuse en particulier. En effet, 75 % du territoire de ce département se prête à la culture de la truffe, appelée trufficulture, avec en plus un sol léger, aéré et souple. Un potentiel impressionnant encore insuffisamment exploité, même si les choses commencent à changer. La Moselle et la Meurthe-et-Moselle présentent également des sols calcaires propices à cette culture, mais sur des surfaces plus petites. Enfin, dans les Vosges, seule la région de Neufchâteau dispose d’une géologie adéquate. Avec tous ses avantages, la Lorraine entend bien développer la culture de la truffe en Meuse, afin d’exploiter cette formidable richesse. Dans cette optique, la communauté de commune du Pays de Commercy ouvrira d’ici à l’automne 2010 une maison de la truffe à Boncourt. L’opération, d’un montant estimé à un million d’euros, a d’ailleurs été retenue comme «Pôle d’excellence rurale». Une bonne nouvelle qui devrait offrir de plus larges perspectives et apporter une certaine reconnaissance. Le projet combinera une truffière expérimentale de 7 hectares, une maison de village restaurée et transformée en espace d’expositions et de dégustation, ainsi qu’un laboratoire de recherche. La truffe de Meuse, rebaptisée truffe d’automne, ce qui nous gêne un peu puisque la provenance géographique disparaît dans cette nouvelle dénomination, compte deux espèces opposées dans la palette des saveurs. La première est douce et subtile, tandis que la seconde est plutôt forte en goût et supporte la cuisson. La truffière du futur pôle est considérée comme l’avenir de cette filière en pleine renaissance en Lorraine, dans la mesure où la truffe sauvage est beaucoup trop aléatoire pour soutenir une réelle économie. En effet, elle subit de plein fouet les caprices de la météo. Elle est en outre très prisée par les gros mammifères de la forêt comme les sangliers. Enfin, la truffe lorraine possède un autre avantage, et non des moindres, à savoir son prix. Car à plus ou moins 400 euros le kilo, elle est tout à fait abordable, sachant que 15 grammes, soit 5 euros, suffisent à parfumer une omelette pour deux personnes. Avec ses 150 trufficulteurs répertoriés, la truffe lorraine est plus que jamais une réalité.
(Source : presse régionale)
blogerslorrainsengages
30 novembre, 2009 à 19:21
un reportage dans la Meuse: http://videos.tf1.fr/jt-we/a-la-recherche-de-la-truffe-sacree-5048198.html