En annonçant d’offrir à Esch-Belval, en gestation depuis cinq ans, une gouvernance d’Etat, la France a relancé la dynamique du projet, qui prévoit de transformer les friches post-industrielles en une véritable ville tertiaire et durable. A terme, l’éco-cité d’Esch-Belval devrait accueillir plus de 5 000 habitants et 20 000 utilisateurs quotidiens. Cela dit, le concept même d’éco-cité reste encore à inventer, car au-delà de l’excellence architecturale, il s’agit de promouvoir un modèle d’urbanisme vert et de transports doux. Ainsi, sur les 300 hectares de friches de Micheville, de l’habitat collectif et individuel soumis aux plus hauts standards de l’éco-construction sera intégré à un grand ensemble tertiaire, où les transports doux comme le train ou encore les vélos serviront de colonne vertébrale à une aire très dense, comprenant aussi bien des parcs urbains que des coulées vertes, des commerces et des entreprises, le tout en suivant une exigence de mixité urbaine et sociale. En somme, le but est de créer une ville nouvelle axée sur le développement durable, où les lotissements seront des éco-quartiers, un espace agréable à vivre qui offrira une mixité de fonctions et de fonctionnalités. L’habitat y sera diversifié avec aussi bien des maisons individuelles que des logements collectifs et les différentes générations se mélangeront avec des résidences pour seniors, des écoles et une université. Vivre Belval, comme une sorte de nouvelle utopie. En attendant, l’éco-agglomération transfrontalière, déjà bien arrimée au pôle majeur du développement du Luxembourg, avec le désormais célèbre projet Belval et son milliard d’euros injectés dans l’économie de la connaissance, a pris une nouvelle dimension côté lorrain en devenant une opération d’intérêt national. Il faut dire que ce n’était pas bien dur, puisque rien n’a encore démarré. Les élus comptent à plus court terme sur la réalisation du contournement d’Audun-le-Tiche et du futur boulevard urbain de Villerupt à Esch, à l’horizon 2012, pour donner le point de départ à cette formidable aventure. Une fois ceci fait, les rêves de développement durable et de renouveau économique de ces confins du Pays-Haut, dans le sillage de l’université, des centres de recherches et de la tour Dexia, pourront enfin devenir réalité. Car, passer du déclin de la mono-industrie et de ses friches post-sidérurgiques, à la ville modèle dynamique, tertiaire et durable du XXIème siècle, voilà tout l’intérêt de ce projet. Un pari un peu fou que la Lorraine compte bien réussir à tenir.
(Source : presse régionale)
bloggerslorrainsengages
29 janvier, 2012 à 22:27
L’installation imminente de l’établissement public d’aménagement devrait concrétiser une nouvelle étape côté lorrain du projet Esch-Belval. L’outil sera doté d’une enveloppe de 292,5 millions d’euros pour la tranche 2012-2032, selon une clé de répartition associant l’ensemble des collectivités locales et l’Etat français. Cette dotation budgétaire représenterait pour la 1ère tranche de financement (2012-2017) une somme globale de 95 millions d’euros. Le projet prévoit sur 20 ans, l’aménagement de plus de 206 hectares, dont 100 de friches industrielles. Ne manquent désormais « que » les projets.