« Enfin ! », pouvons-nous nous exclamer. La deuxième phase de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Est Européenne se fera donc bien entre Baudrecourt et Vendenheim, bien que la Lorraine ait posé des conditions préalablement à sa signature et à sa participation au financement, de l’ordre de 120 millions d’euros. En effet, l’Etat français a dernièrement pris un arrêté sur la mise en place de l’enquête publique concernant le projet de gare d’interconnexion TGV-TER de Vandières, principal point de divergence, en lieu et place de l’actuelle gare TGV de Louvigny, située en plein champs près de l’aéroport, mais uniquement accessible par la route. Cette dernière pourrait à moyen terme être reconvertie pour le fret à grande vitesse, encore faudrait-il que celui-ci soit développé. La gare de Vandières, qui pollue et paralyse le débat politique lorrain depuis des lustres, semble avoir franchi une étape essentielle dans sa réalisation. L’enquête publique devrait ainsi débuter dès le 27 septembre prochain. C’est en fonction de ses conclusions que l’Etat français décidera de soutenir financièrement la construction de la gare d’interconnexion de Vandières, à hauteur de 30 millions d’euros, cette dernière étant estimée entre 80 et 90 millions d’euros, ou d’apporter de l’argent afin de faire des études et des réalisations en vue d’améliorer les infrastructures ferroviaires dans notre belle province, en cas de résultats défavorables pour Vandières. Donc, normalement, dans tous les cas 30 millions d’euros seront destinés à la Lorraine. Voilà un accord intéressant. Si l’enquête publique avalise la construction de la gare de Vandières, décision qui pourrait intervenir au second semestre 2010, celle-ci pourrait cela dit ouvrir au mieux qu’en 2014, du fait de l’importance des travaux à réaliser.
De même, maintenant que la réalisation de la seconde phase de la LGV Est, qui représente 106 km de voies principalement en Moselle, est actée, son chantier pourrait commencer au printemps 2010. Ce tronçon devrait permettre à Metz et à Nancy de gagner 30 minutes de trajet vers Strasbourg, pour un coût total estimé à 2,1 milliards d’euros. La construction d’un tunnel de 4 km sous les Vosges du Nord n’est pas étrangère à ce montant élevé. Cela dit, la deuxième phase représentera plus de 6 500 emplois directs et indirects qui seront crées ou préservés pendant les 5 ans du chantier. Une véritable bouffée d’oxygène en ces temps de crise pour l’économie lorraine particulièrement chahutée.