Hier encore, son chant animait la plaine et interrogeait la nuit à l’arrivée du printemps. Commune en Europe occidentale et particulièrement en Lorraine, la petite chouette chevêche, moins de 30 cm de long pour à peine 160 grammes, est malheureusement en passe de disparaître de nos contrées.
La chouette chevêche est de moins en moins présente dans les campagnes lorraines (Crédits photo : Tony Wills)
De tous les rapaces nocturnes de Lorraine, c’est pourtant le plus visible, mais pour combien de temps encore ? Elle s’accommode ainsi plutôt bien à la présence humaine et se laisse souvent admirer en plein jour, nichée dans une cavité du gros tronc d’un saule têtards sur les bords d’une rivière, perchée sur une branche d’un vieux pommier tordu au milieu d’une prairie à l’orée des bois, ou encore sur un piquet de parc voire même le faîte d’un toit un peu délabré. En outre, la chouette chevêche est très précieuse pour l’agriculteur. Les analyses des pelotes de réjection qu’abandonne la chevêche après ses repas montrent en effet que plus de 70 % de ses proies concernent le campagnol des champs. Quand on sait les dégâts que peut commettre ce rongeur quand il prolifère dans les cultures. Pourtant c’est ce même rouleau compresseur ingrat de l’agriculture productiviste qui menace aujourd’hui la protégée de la déesse Athéna. Les remembrements effectués font ainsi de plus en plus disparaître les haies de prunelliers et d’aubépines, mais aussi les vergers traditionnels et les rangées de saules têtards. A ce triste bilan, il faut encore ajouter les pesticides qui tuent les gros insectes dont se nourrit la belle de nuit en été. Enfin, l’extension de la culture du maïs n’arrange en rien les choses, dans la mesure où les campagnols ne prolifèrent guère dans ces cultures …
(Source : Vosges Matin)
Marsyas
26 juillet, 2009 à 14:39
« rouleau compresseur ingrat de l’agriculture productiviste » !
Voici un exemple parmi cent de vos outrances stylistiques : elles constituent certes un des charmes de vos billets, mais elles nuisent aussi à votre crédibilité. Moins d’adjectifs, moins de superlatifs, moins de métaphores, davantage de sobriété, SVP : voilà qui permettrait au lecteur de se concentrer sur vos propos sans être distrait par l’humour involontaire qu’entraîne un style par trop ampoulé. Simple conseil de lecteur.