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Un RER à la place du TER

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C’est en effet l’une des solutions actuellement envisagées et étudiées afin de palier la récurrente et chronique asphyxie générale du réseau de communication lorrain. Il y en effet urgence, dans la mesure où les frontaliers sont toujours de plus en plus nombreux et que l’A 31 est au bord de l’agonie au moindre incident. Transformer le TER en RER entre Metz et Luxembourg avec un cadencement toutes les 5 minutes, c’est donc techniquement faisable, du moment qu’il y a la volonté derrière. Techniquement encore, il apparaît aujourd’hui que la création d’une troisième voie entre Metz et Luxembourg n’est pas nécessaire si l’on veut rajouter des trains. Il est en effet possible de jouer sur le débit et sur la fréquence. Et dans cette optique, il s’agit pour notre belle province de ne plus louper le train, car ailleurs, en Touraine, en Provence ou encore dans le Lyonnais, une telle alternative est déjà en marche. Pourquoi alors le sillon lorrain n’y aurait-il pas droit ? Car avec plus de 70 000 travailleurs frontaliers aujourd’hui et avant d’en avoir plus de 100 000 demain au rythme de croissance actuel, dont près de la moitié dans l’agglomération thionvilloise, il est grand temps de se pencher sur la question. De même, le trafic voyageur croît de 15 % par an, si bien que la SNCF a décidé de mener une étude prospective sur la manière de renforcer le réseau TER.  Plus que jamais, c’est donc maintenant qu’il faut commencer à anticiper les solutions pour demain. Mais dans la perspective de mettre le Métrolor au rythme du RER parisien, plusieurs aménagements et des investissements colossaux seront nécessaires, aussi bien du côté lorrain que du côté luxembourgeois, pour une mise en fonctionnement pas avant 7 ou 8 ans. L’organisation de la gare de Metz et surtout des quais de celle de Luxembourg seront ainsi à revoir. Une gare nouvelle, capable d’absorber l’afflux d’usagers, s’avèrera en outre indispensable dans l’agglomération de Thionville.  Mais même ces problèmes solutionnés, restera encore à en trouver le financement, car qui dit augmentation de la fréquence des trains, dit matériel supplémentaire ! Il incombe de même à RFF (Réseau Ferré de France) d’aménager les voies et les quais des gares. Or, à l’heure actuelle les caisses sont vides ! 

Si cette transformation du TER en RER apparaît plus qu’encourageante et intéressante, il convient néanmoins d’envisager et surtout de ne pas écarter d’autres initiatives qui pourraient être menées, à l’instar de Vital, le véhicule urbain de Thionville à Luxembourg. Le maire de Terville propose en outre la création d’une nouvelle ligne ferroviaire le long de l’A 31, qui serait uniquement empruntée par un tram, qui, aux heures de pointe, circulerait toutes les 7 minutes. Montant estimé du projet : 166 millions d’euros. Le contournement Ouest de Thionville est également régulièrement évoqué. Ses défenseurs estiment que cette nouvelle voie permettrait de délester Thionville de 25 000 véhicules par jour, tout en fluidifiant une circulation plus que laborieuse à la sortie des bureaux et à l’approche du poste frontière, qui constitue au passage, en pleine Union Européenne, une véritable aberration. Enfin, à l’initiative du Grand-duché, une ligne de bus a été créée (voir un de nos précédents articles) entre Hayange, Thionville et les principaux pôles d’emplois luxembourgeois. A noter que plus de 2 000 personnes l’empruntent quotidiennement. L’idée de réserver à la circulation de ces bus la bande d’arrêt d’urgence sur l’autoroute entre Thionville et la frontière a ainsi aussi été lancée.

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