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Pays-Haut : des lotissements à foison

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Dans tout le Pays-Haut, les lotissements ont poussé comme des champignons ces dernières années. De Briey à Longwy en passant par Trieux ou Villerupt, les projets se sont multipliés et ne manquent toujours pas. Chaque village veut ainsi avoir son propre lotissement au détriment des terres agricoles et autres vergers. 47 projets de lotissements, représentant près de 1 129 parcelles potentielles, sont actuellement à l’étude.  Le mouvement s’est poursuivi en 2007 et 2008, comme en témoignent les « Terrasses du Chevillon » à Trieux, où quelques 152 maisons sont censées sortir de terre «prochainement». A Mont-Saint-Martin, la ZAC du Vivier 2, située près du quartier de Piedmont, poursuit son essor et continue à se garnir de maisons. Une zone préventive phonique a de même été préservée si le doublement du viaduc est envisagé. L’espace pourrait ainsi peut-être accueillir une salle polyvalente. Les constructions neuves sont également légion dans le village d’Avril, près de Briey. Par ailleurs, d’autres projets d’importance ont pu aboutir, notamment dans la vallée de l’Orne et plus particulièrement à Jœuf, commune qui fut pourtant longtemps contrainte par les affaissements miniers. On ne va bien entendu pas se plaindre du nouvel élan démographique qui fait tant bien à notre belle province. Mais il ne faudrait pas non plus, après l’immobilisme, tomber dans l’excès inverse de l’immobilier à outrance dans les campagnes. 

Le profil type des nouveaux habitants espérés est sans aucune hésitation celui de jeunes couples avec enfant (s), qui constituent cela dit le plus gros contingent de clients. Le problème c’est justement que ces derniers ont revu leur enveloppe budgétaire à la baisse. La taille des parcelles est donc de plus en plus réduite, certaines tombant même à 4,5 ares ! Aujourd’hui certains projets sont en stand-by ou du moins au ralenti en raison de la crise. Il faut dire que le ralentissement de la demande est indéniable. Néanmoins, que les promoteurs se rassurent, l’offre devrait continuer à être conséquente dans tout l’arrondissement, du fait de la proximité immédiate du Luxembourg. De même la cherté des terrains du sillon mosellan joue sa faveur du Pays Haut. C’est pour ces raisons que l’avenir devrait s’éclaircir selon les élus et les lotisseurs, et ce avant tout grâce à la locomotive luxembourgeoise. Il faudra peut-être un peu plus de temps pour que ça parte, mais ça partira

Autre tendance dans le secteur, la prolifération des immeubles à la campagne, certes petits, même si ce ne sera pas évident et heureusement, de reconstruire des tours. Ce serait en effet un choc culturel difficile à dépasser quand on a encore en mémoire les affres laissées par les barres d’immeubles érigées à la hâte après-guerre ou dans les années 1970. Des barres à la campagne comme les 7 du quartier Saint-Charles à Haucourt-Moulaine, détruites en 1998, symbole de la perte de 1 700 habitants en moins de 30 ans, à l’extinction de la sidérurgie. Aujourd’hui sur ce même site, ce sont maintenant des lotissements et des maisons individuelles qui ont pris place. Mais le logement à la campagne pourrait bien grandir à nouveau avec le projet immobilier « La Clé des champs », toujours dans le quartier Saint-Charles, où ce ne sont pas moins de 100 locations et 45 accessions à la propriété qui devraient voir le jour. Un immeuble « culminant » à deux étages est d’ailleurs actuellement en discussion. 

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Un commentaire

  1. Anthony KOENIG

    29 juin, 2009 à 0:36

    Après avoir massacré les dernières demeures de caractère à travers volets roulants, PVC et autres portes de garages qui défigurent la ferme lorraine, voilà que le lotissement, espace ni urbain ni rural sans aucun attrait social ou architectural continue de défigurer non seulement nos villages mais tous nos paysages. Comment se féliciter d’une atrophie sans créativité à l’heure où la consommation des espaces se devrait d’être réfléchie. Le Pays-Haut ne s’arrête pas là puisque les boîtes en fer, euh les magasins, continuent de s’additionner pour le profit économique à cours terme au détriment du développement global à long terme… Il y aurait tant à dire…

    Alors qu’architectes, urbanistes, amoureux du patrimoine ou avant-gardistes, écolos ou élus pragmatiques semblent comprendre que le lottissement comme la zone commerciale est un non sens en aménagement territorial, comme il y a 30 ans où ces bétises s’accumulaient déjà, on se félicite de l’étalement urbain et de l’insignifiance architecturale (pour ne pas dire verrues alignées) sous prétexte que l’on croit y voir la matérialisation d’une croissance économique qui nous manquerait tant.

    Réinventons nos villes et nos façons d’habiter, la Lorraine n’a pas qu’à attendre en prenant tout ce qui peut venir sous prétexte que c’est un peu de croissance. Visons l’excellence pour un avenir de qualité. Les « ça me suffit » de maisons phoenix et autres destructeurs du paysages doivent se forcer à changer, il en va de l’avenir de notre pays. Les touristes ne visitent pas les lotissement et ces derniers n’ont jamais sauvé une école à long terme mais ce qui est sûr c’est qu’ils ont un coût économique, écologique et social trop important. Réhabilitons, réutilisons et si on doit s’étendre c’est avec réflexions et créativité.

    Halte à l’uniformisation et à l’appauvrissement des paysages et des modes de vie, au tout voiture, à la consommation d’espace, à l’imperméabilisation des sols…!

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