Les experts Nancy après ceux de Miami !

Sur une proposition d’un expert internationalement reconnu, l’égyptologue et chirurgien dentiste Francis Janot, la faculté de chirurgie dentaire de Nancy ­ proposera à la rentrée prochaine un nouveau master unique en France avec une formation des plus innovantes autour du corps humain retrouvé dans une scène de crime ou sur un site archéologique. Le master « Ethique de la santé et médecine légale, option criminalistique et archéologie » offrira donc  enseignement  pluridisciplinaire. Cela dit, comme vous l’aurez peut-être remarqué, il n’y a strictement aucun rapport entre l’archéologie et l’analyse d’une scène de crime. Mis à part que l’approche scientifique est la même ! De ce point de vue là, les deux disciplines sont ainsi étroitement liées. Autrement dit, la mise en évidence d’un corps ou d’un squelette sur une fouille archéologique doit se dérouler de la même façon sur une scène de crime contemporaine. Toutes les branches de la médecine convergent, à savoir l’anatomie, l’anthropologie, la radiologie, la biologie mais aussi le Laboratoire lorrain de recherche en informatique qui pourra reconstituer en trois dimensions les scènes de crime. Les archéologues de la faculté des lettres viendront de même expliquer à leurs camarades le processus et les différentes procédures pour réaliser des fouilles.  Il sera en outre question d’entomologie et des insectes qui apparaissent sur les cadavres. Il y aurait actuellement, selon les professeurs nancéens, un véritable manque de méthodologie dans l’approche. Manque qu’entend justement combler le nouveau master par cette démarche globale. Et cette nouvelle formation qui produira des Techniciens en Identification Criminelle (appelez-les TIC), est d’ores et déjà classée de la plus haute manière qui soit (AAA) par l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. A noter enfin que 20 candidats environ se sont déjà inscrits dans ce nouveau master qui se déroulera essentiellement à la faculté de chirurgie dentaire. Des médecins, mais aussi des magistrats, des avocats, des policiers et des gendarmes ainsi que des assureurs seraient également particulièrement intéressés par cette formation.