Les oiseaux communs seraient ainsi les plus exposés selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) par le réchauffement climatique et l’urbanisation.
Ainsi, les chouettes des clochers et les hirondelles des fenêtres sont par exemple menacées par l’évolution de l’habitat dans les campagnes. En effet, de plus en plus de granges sont aseptisées. Si bien que les populations d’hirondelles se sont effondrées de 41% entre 1989 et 2005 ! Même s’il s’agit d’une espèce protégée, les gens détruisent les nids à cause des fientes. Mais l’évolution de l’habitat n’explique pas tout. Le réchauffement climatique est également en cause. En effet, traditionnellement, la nature faisant bien les choses, le pic de production des insectes du printemps coïncide avec la période de nourrissage des oiseaux. Or, le réchauffement climatique précipite le pic de production des insectes et entraîne ainsi un décalage dans les ressources alimentaires des oiseaux migrateurs qui, eux, se règlent sur leur horloge interne pour revenir d’Afrique et nicher en Lorraine toujours à la même date.
D’autres espèces, au contraire, prolifèrent de plus bel. A tel point, qu’il convient d’agir afin de protéger les écosystèmes dont elles font parties. C’est par exemple le cas du cygne. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage lance à cet effet une opération de stérilisation d’œufs de cygnes tuberculés, nuisibles pour le milieu et pour les cultures avoisinantes du Pays des étangs. Mais c’est également le cas du cormoran, protégé depuis 1979. Au niveau de l’Etang de Lindre, il y a ainsi 2 000 hivernants et une centaine de couples nicheurs. Mais depuis huit ans, des plans de tirs doivent être effectués afin de réduire les effectifs d’un tiers chaque hiver. Il en va de la biodiversité …
Groupe BLE Lorraine
6 janvier, 2021 à 21:18
Afin d’enrayer la prolifération des chenilles processionnaires, la municipalité de Coin-sur-Seille, près de Metz, a décidé d’installer quinze nichoirs à mésanges sur le chemin de l’ancienne voie ferrée. L’opération, qui représente un investissement de 600 euros, permet d’éviter de recourir à des produits chimiques dangereux pour la santé et l’environnement. Il faut dire que la mésange est le plus grand prédateur naturel des chenilles processionnaires. En parallèle, la municipalité et plusieurs agriculteurs devraient également replanter des haies pour améliorer l’habitat de la petite faune, ainsi que dix hectares de tournesols sur des petites parcelles. En effet, de nombreux oiseaux, dont les mésanges, raffolent des graines de tournesols.