Renaissance d’un quartier

Blottis entre la Seille et la colline de Bellecroix, les bâtiments militaires désaffectés du boulevard de Trèves sont véritablement en train de renaître. Une reconversion qui s’annonce prometteuse dans laquelle cinquante à soixante millions d’euros ont été injectés par des investisseurs privés. Construits par les Allemands à partir de 1875, les édifices s’apprêtent en effet à abriter des bureaux, magasins, restaurants et autres logements. Des lofts seront ainsi aménagés dans les murs de la caserne Steinmetz. Une galerie d’art devrait de même venir s’installer sous les yeux des  25 000 automobilistes qui passent quotidiennement sur le boulevard. L’architecte du projet a par ailleurs décidé de conserver les charpentes en fonte graduées qui mesuraient à l’époque la hauteur du grain du blé. Cela dit, certains bâtiments sont d’ores et déjà achevés. En effet, une partie des services du conseil régional a récemment pris place dans l’ancien moulin à farine. D’autres services administratifs devraient suivre dans les bâtisses allongées auxquelles un étage de verre et d’acier a été ajouté. Deux autres lots seront d’ailleurs livrés prochainement. En octobre, des bureaux, un plateau médical et une salle de danse s’installeront au premier étage. L’édifice le plus proche de l’Aigle américain, niché sur les contreforts de la colline de Bellecroix, et qui abritait autrefois les fourneaux de la garnison, a été démoli car il menaçait de s’effondrer. Des logements de 60 m² à 200 m² avec vue sur un parc de 7 hectares verront le jour fin 2010, ainsi qu’un musée militaire. Enfin, une percée vers le centre-ville sera aménagée En Chaponrue afin d’ouvrir le quartier. Un autre lien, plus artistique et symbolique celui-là, devrait être crée entre la galerie urbaine du boulevard de Trèves et l’artisanat d’art que la municipalité souhaite développer dans le quartier Outre-Seille.