La fabuleuse exposition intitulée Emile Gallé : nature et symbolisme, influences du Japon, a récemment ouvert ses porte au Musée départemental Georges de La Tour à Vic-sur-Seille. Pour la toute première fois en Lorraine et en France, 150 pièces uniques sont réunies. Un évènement à ne surtout pas manquer.
Botaniste reconnu, mais aussi scientifique de talent, Emile Gallé vouait un véritable culte à la déesse nature. Cet irrésistible fascination l’a d’ailleurs conduit à s’intéresser à l’art nippon et à s’imprégner de la culture japonaise, culture que l’Europe a commencé à découvrir au milieu du XIXème siècle. Il rejoint ainsi la sensibilité de ce pays d’Extrême-Orient pour la nature et y puise son inspiration, tout en préservant cela dit ses propres conceptions. Gallé va ainsi renouveler l’art européen et l’art japonais à la fois. Ses œuvres qui célèbrent la nature sont autant évocatrices pour les Européens que pour les Japonais, si bien que ce réel attrait ne s’est jamais démentie depuis la redécouverte d’Emile Gallé au début des années 1960. A tel point que bon nombres de Japonais le considèrent comme faisant partie de leur culture. C’est tout dire quand on connaît le particularisme insulaire nippon. Les 150 pièces exceptionnelles présentées à Vic-sur-Seille proviennent pour beaucoup des collections prestigieuses de l’Hida Takayama Museum et du Suntory Museum of Art du Japon, mais aussi des collections des Tsars de Russie, de la cour du Danemark ou encore des grands musées allemands. Cette origine internationale atteste, et c’est le moins que l’on puisse dire, de l’immense notoriété de Gallé de son vivant, mais aussi de l’engouement actuel des collectionneurs et des musées du monde entier.