Afin de mieux équilibrer la démographie médicale et d’éviter les déserts sanitaires, surtout dans les campagnes, les maisons de santé, qui sont ni plus ni moins des regroupements de professionnels de la santé dans un esprit pluridisciplinaire et en un même lieu, apparaissent comme une solution efficace. Elles permettent en tout cas de faciliter l’accès aux soins en milieu rural, le tout dans un souci de proximité. Une étude de la DRASS recensait ainsi en 2007 2 300 médecins généralistes en Lorraine, pour une densité de 4,9 médecins pour 5 000 habitants, largement inférieure à la moyenne française établie à 5,4. De même, 40% des médecins meusiens vont décrocher dans les 10 prochaines années. Le renouvellement de l’offre médicale est donc un enjeu très important pour notre province. C’est à ce moment que les maisons de santé peuvent contribuer, si ce n’est à enrayer le phénomène, à au moins en atténuer certains aspects. Cependant, monter une telle structure est un processus long, surtout d’un point de vue administratif. Il faut ainsi compter trois à six ans, dans la mesure où cela exige de trouver des partenaires financiers, le territoire qui convient,… La stabilité politique des acteurs locaux s’avère également un facteur favorable. Les maisons de santé constituent en outre une façon d’attirer les jeunes médecins vers les secteurs géographiques fragiles afin de garantir une offre de soins primaires. Elles satisfont de même les attentes des professionnels qui, travaillant alors d’une manière transversale, parviennent à marier leur pratique professionnelle à une certaine qualité de vie. Néanmoins, cela reste difficile d’ancrer des acteurs de la santé dans des territoires éloignés de tout. Il y a même une sorte d’effet de centralisation qui, à l’inverse, peut, quand les praticiens sont concentrés dans une commune précise, déstabiliser le reste du territoire.
Toujours est-il que les maisons de santé commencent à pousser comme des champignons en Lorraine. Et le phénomène n’est pas près de s’arrêter. Ainsi, la structure de Joeuf est la dernière en date du Pays-Haut. Elle vient tout juste d’être inaugurée. Si tous les projets actuellement en cours aboutissent, le paysage médical du Nord de la Meurthe-et-Moselle pourrait s’en trouver radicalement modifié. On constate la même chose à Mercy-le-Bas, où la maison médicale a vu le jour en 2005. Succès oblige, sa surface vient récemment d’être triplée dans le but d’élargir l’offre de soins avec une diététicienne. Dans la vallée de l’Orne, les trois villages de Valleroy, Hatrize et Moineville travaillent sur un projet commun. Les élus ont même déjà pris contact avec des professionnels de la santé pour définir les besoins de la population. Même tendance à Longuyon, Mars-la-Tour ou encore à Spincourt, qui cherchent aussi à se doter d’une maison médicale. Mais l’exemple dont tout le monde parle en ce moment est celui de Vicherey, village vosgien de 200 âmes situé dans le Haut-Saintois, qui dispose de 3 généralistes, d’un kiné, d’une infirmière, d’un podologue, d’un dentiste, d’une pédicure et d’une psychologue… Tout le monde y trouve son compte, médecins et patients. La maison de santé, un quadrilatère aux larges bais vitrés, très moderne avec ses volets coulissants en bois très nature, a vu récemment une pharmacie flambant neuve s’installer à ses côtés. Cet ingénieux équipement médical a enfin été financé à hauteur de 1,3 millions d’euros par la collectivité, qui réalise cependant une opération blanche en encaissant les loyers des libéraux hébergés sur 1000 mètres carrés. 200 000 € ont en outre été apportés par les pôles d’excellence rurale.
bloggerslorrainsengages
24 janvier, 2011 à 23:23
Une maison pluridisciplinaire de la Carmi-Est a dernièrement été inaugurée à Creutzwald. Deux médecins, deux infirmiers et un dentiste assurent les soins des patients de la caisse régionale de sécurité sociale dans les mines, comme ceux des autres régimes, clientèle indispensable pour assurer la pérennité de la structure. Il y a de plus une nécessité d’ouvrir les plages horaires pour ceux qui travaillent en journée. Seul le regroupement peut y répondre.
A noter enfin qu’un centre de santé similaire sera prochainement inauguré à Ham-sous-Varsbeg.
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25 avril, 2012 à 19:36
Une maison médicalisée a dernièrement ouvert ses portes à Montbronn, dans le Bitcherland. La structure de 650 mètres carrés abrite un cabinet de kinésithérapeutes avec cinq box de soins, un bureau, une salle de gymnastique, un magasin de matériel médical et un local d’archives. Un podologue s’est également installé, tout comme des infirmières et une pharmacienne. Des généralistes sont par ailleurs attendus. La maison médicalisée a représenté un investissement de 800 000 euros.
bloggerslorrainsengages
2 mai, 2012 à 21:29
Maison médicale intercommunale au Bitcherland
Afin de contrer la menace de désertification médicale (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/04/19/un-desert-medical-se-profile-a-lhorizon-en-lorraine/), une maison médicale sera créé dans la zone artisanale de Goetzenbruck, à côté de la future caserne des pompiers. La structure, qui représente un investissement de 1,36 millions d’euros, couvrira les territoires des communes de Goetzenbruck, Lemberg et Saint-Louis-lès-Bitche. Elle abritera des médecins généralistes, des infirmiers, des kinés et des dentistes. Huit professionnels ont signé un accord.
bloggerslorrainsengages
5 décembre, 2012 à 20:39
22 maisons de santé pluridisciplinaires sont aujourd’hui installées en Lorraine. 15 autres projets sont actuellement en cours avec une orientation de plus en plus forte vers la prise en charge des maladies chroniques et l’éducation thérapeutique.
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28 avril, 2013 à 16:05
Une maison de santé pluridisciplinaire est en cours de construction à Grostenquin. Ce projet structurant, qui répond à un besoin local, représente un investissement de 1,36 millions d’euros.
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14 juin, 2013 à 17:10
La Lorraine compte 23 maisons de santé pluridisciplinaires. Il y en a neuf dans les Vosges, six en Meurthe-et-Moselle, cinq en Meuse et aucune en Moselle. Ces structures permettent de rompre l’isolement des praticiens et de mutualiser les moyens. Depuis octobre 2010, quatorze projets ont été retenus dans le cadre du plan français d’équipement : trois en Meurthe-et-Moselle, cinq en Meuse, deux en Moselle et quatre dans les Vosges.
Une nouvelle maison médicale ouvrira cette porte à Grostenquin le 1er janvier 2014. Elle accueillera deux kinésithérapeutes, un infirmier, une nutritionniste, une pharmacie, une pédicure, une psychologue, deux ostéopathes et trois médecins généralistes. La structure représente un investissement de 1,5 millions d’euros.
bloggerslorrainsengages
11 septembre, 2013 à 22:11
La Lorraine compte désormais 26 maisons de santé : 7 en Meurthe-et-Moselle, 9 en Meuse et 10 dans les Vosges.
Groupe BLE Lorraine
30 juillet, 2014 à 19:06
On compte aujourd’hui 32 maisons de santé pluridisciplinaires en Lorraine, région pilote depuis 2004 : huit en Meurthe-et-Moselle, douze dans la Meuse, une en Moselle et onze dans les Vosges. Onze autres sont en construction ou en projet.