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Vosges : on remet ça ?

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A quelques jours du coup d’envoi des festivités de la 44ème Fête des jonquilles, la Perle des Vosges se met à l’heure estivale. Après un hiver exceptionnel, servi par quatre mois de neige naturelle, la station des Vosges se prend à rêver d’une saison estivale du même calibre.

Toute la ville de Gérardmer se prépare une nouvelle fois à entrer en ébullition. La fameuse Fête des Jonquille approche à grands pas. C’est désormais une tradition solidement ancrée sur les pourtours  du lac. En effet, tous les deux ans et depuis 1935, environ 1 500 enfants des écoles du canton ratissent les pentes des montagnes qui dégringolent dans la vallée, afin de cueillir les quelques 350 000 jonquilles qui serviront à habiller la vingtaine de chars prévus pour le défilé du corso fleuri. Cette année le rendez-vous est fixé le dimanche 26 avril. Mais les professionnels du tourisme n’attendent pas le pic de fréquentation promis par l’évènement pour mettre les bouchées doubles. La préparation se fait en amont et cette année sans transition. Ils passent directement de l’hiver à l’été. Pas question donc de perdre le rythme. La saison estivale pourrait d’ailleurs débuter plus tôt que prévue. Cela dit, rien n’est encore gagné, cela serait sous-estimer les caprices du climat des montagnes vosgiennes. 

Toujours est-il que Gérardmer se surprend à rêver de grand chelem. Relevant la tête après deux années, c’est-à-dire quatre saisons été/hiver difficiles, la Perle des Vosges réchauffe ses pentes encore enneigées aux rayons d’un soleil d’avril pas toujours si généreux. D’ordinaire, l’agglomération de 13 000 habitants accueille 50 000 touristes l’hiver et près de 80 000 estivants de mai à septembre. Dotée cette saison d’un enneigement exceptionnel avec quatre mois de neige sans redoux, elle a fait recette. A l’image du massif tout entier. Il n’en fallait d’ailleurs pas plus pour attirer les touristes en nombre. Si la clientèle issue du Grand Est a fait son retour, c’était sans compter l’afflux de celle en provenance d’Ile de France. L’effet de crise aidant aussi : les stations vosgiennes affichant des prix nettement plus attractifs que celles des Alpes par exemple, tout en offrant les mêmes sensations. Mais une fréquentation record des parkings des stations ne signifie plus que les gens sont sur des skis. Car en effet le nombre de journées/skieurs est en diminution. Conclusion des professionnels du tourisme : beaucoup viennent simplement se balader. D’où la nécessité d’adapter l’offre aux nouvelles exigences des visiteurs. Principale alliée et adversaire des professionnels vosgiens du tourisme, la météo qui arbitre les allées et venues. Là aussi, les habitudes évoluent : les réservations s’opèrent désormais sous 48 heures, ce qui exige une grande réactivité et flexibilité. D’ailleurs, en fonction du bulletin météo, les professionnels savent  si le week-end sera bon ou pas. Alors que se profile la saison estivale, la seule certitude tient pour l’heure dans la perspective des ponts de mai. Ces week-ends à rallonge dopent les courts séjours. Et ça c’est bon pour le moral !

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