Fêtes Pascales obligent, dans de nombreuses villes et villages de Lorraine, les crécelles sont revenues et ne se sont pas tues. Si dans le Pays Sarrebourg la tradition reste encore bien ancrée, cette dernière perdure néanmoins difficilement dans le Pays Messin. Il était une fois en Lorraine une tradition bien particulière …
Crécelle de Pâques (Crédits photo : Matej Bat’ha)
Revenons en effet un peu sur cette originalité qui fait l’un des doux charmes de notre belle province. Ainsi, les cloches, sitôt le Gloria de la messe du jeudi saint achevé, s’en iraient à Rome se faire confesser. Elles ne reviendraient en Lorraine reprendre du service que pour le Gloria de la messe du samedi saint. Afin de remédier au vide laissé par ces belles dames, les enfants de chœur parcourent les rues de leur village en agitant des crécelles, et ce trois fois par jour, afin d’annoncer les trois angélus et offices du matin, du midi et du soir. Le samedi, nos chers crécelleurs passent chez les habitants dans le but de recevoir friandises ou pièces de monnaies en guise de remerciements du service effectué. Les crécelles, ces petits cylindres de bois dur, qui provoquent, lorsque le rotor est lancé par un mouvement du poignet, un bruit aigrelet, seraient, paraît-il, fabriquées par les gens eux-mêmes.
Cela dit, malgré la volonté de certaines paroisses, ce folklore lorrain tend doucement à s’éteindre dans certains endroits, comme dans le Pays Messin. En effet, cette tradition semble à tort jugée anecdotique au cœur de la Semaine Sainte par certains hommes d’église qui ne la considèrent plus vraiment dans l’air du temps des valeurs chrétiennes actuelles, plus axées sur le social. Si bien que cette année, les petits crécelleurs ne sont pas sortis du côté de Metz-Nord, de Woippy à La Patrotte, tout comme au Sud de l’agglomération dans les paroisses de Gorze, Novéant-sur-Moselle et Ancy-sur-Moselle. Au contraire, leur mélodie a une nouvelle fois retenti à Corny, Mondelange, Clouange et dans bien d’autres communes de Moselle et de Lorraine. Le chant des crécelles n’est donc et heureusement pas prêt de s’arrêter.
Ruckert Jean-Luc
13 avril, 2020 à 8:55
Mes frères l’ont fait, mais c’était dans les années 60, moi jamais et il y a au moins 50 ans que je n’entends plus cela, j’abitait Tomlaine et maintenant à Saulxures, dans le grand Nancy
villemin
9 avril, 2023 à 8:55
à l’angélus !
grattez vos puces !
dans l’autobus !
du roi de Prusse !