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La fin de toute une culture sportive ?

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Avec cette nouvelle période sombre, le handball masculin mosellan d’élite semble véritablement avoir perdu tout le lustre de son temps. Perdus dans les profondeurs du classement de la Nationale 1 (3ème échelon), le SMEC (Stade Messin Etudiant Club) et Thionville semblent promis à la relégation à la fin de cette saison. La nouvelle n’en est d’ailleurs plus vraiment une en ce qui concerne Thionville, lanterne rouge, très loin derrière les autres équipes. Mais, cette perspective de rejoindre les affres de l’échelon inférieur hante désormais les nuits de l’autre représentant mosellan, le SMEC, avant-dernier du championnat. Qui plus est, l’écart avec le premier non-relégable, Villeneuve-d’Ascq, s’est accentué depuis le dernier faux-pas à Saint-Symphorien. Un écart à première vue rédhibitoire tant le club historique messin accumule les déboires personnels ces dernières semaines. La situation préoccupante des finances, point de départ d’un projet de fusion avec le prestigieux voisin de Metz Handball, expliquerait en grande partie l’inexorable descente aux enfers des joueurs de Detlef Sobolewski durant la phase retour du championnat. Pour l’entraîneur, les difficultés de trésorerie ont bien entendu joué sur le rendement de l’équipe première. Il faut dire que les joueurs, pour la plupart des étudiants, perçoivent leur salaire avec un mois de décalage. Ce désagrément n’a ainsi pu qu’avoir des conséquences négatives sur les résultats. Même constat ou presque, plus au Nord, à Thionville, même si la situation semble légèrement plus saine. Contrairement au rival messin, les partenaires de Chris Auger quittent la Nationale 1 en affichant un bilan comptable maigre, mais équilibré. La cause de leurs malheurs proviendrait surtout de la faiblesse de leurs moyens, dans la mesure où le club s’appuie sur un budget de 200 000 euros, une somme ridicule dans le contexte actuel de la N1. En début de saison, Thionville comptait une nouvelle fois sur la force de l’esprit maison pour jouer le maintien. Cela n’a hélas pas suffi. Pour beaucoup, le club arrive au terme d’un cycle.

Parents pauvres de la division, Thionville et le SMEC se sont donc confrontés à la dure réalité d’un professionnalisme qui se propage au troisième échelon national. Les deux étendards mosellans n’ont assurément pas pris le bon virage économique dans cette transition du mode de fonctionnement et de gestion des clubs sportifs. Certains évoquent également une toute autre explication, à savoir, le poids de l’héritage culturel du handball dans le département pour expliquer le retard pris par rapport aux concurrents. Ainsi, les clubs mosellans sont régis par un fonctionnement associatif, avec un lien très fort avec leur ville. Les formations qui les devancent, comme Hazebrouck, Lanester ou Semur, ont adopté, eux, un autre modèle économique basé sur une réflexion plus large au niveau du territoire. Plus que le club d’une ville, ils fédèrent leur département, leur région. Par conséquent, ces derniers reçoivent davantage de subventions. Au-delà de ce simple cadre institutionnel, ces formations auraient encore une longueur d’avance dans le domaine du sponsoring privé. La salle d’Hazebrouck compte par exemple plus de cent panneaux publicitaires, soit la même proportion qu’un club comme Metz Handball, qui joue quant à lui, en Ligue des Champions …. 

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