Réseau Ferré de France (RFF) a annoncé qu’il allait engager un programme d’investissements de 130 millions d’euros en 2009 en Lorraine, le tout hors programme ligne à grande vitesse (LGV). Le but avoué étant de rénover, de renforcer et d’améliorer le réseau ferroviaire lorrain, c’est-à-dire 1600 kilomètres de voies, 2300 ouvrages d’art et 171 gares. C’est d’ailleurs l’un des réseaux les plus denses de France avec plus de 1500 trains par jour, ce qui représente 10% du trafic français. RFF affirme ainsi investir près de 15% de son budget d’investissement global à la Lorraine, qui devient l’exemple de la mise en place de ses engagements dans le cadre du contrat de performance conclu avec Paris. Ce plan prévoit de préparer l’ouverture à la concurrence, tant en termes de voyageurs que de fret en renforçant la performance et la qualité d’offre.
Sur les 130 millions d’euros annoncés, 97 seront consacrés au renouvellement et à la modernisation des voies et des ouvrages d’art. L’aménagement des nœuds ferroviaires de Metz et Nancy, actuellement saturés, sera également effectué. En effet, le trafic entre les deux métropoles lorraines et le Luxembourg va croissant. 70 000 frontaliers transitent quotidiennement en direction du Grand-duché. Aujourd’hui, 11% de ces frontaliers utilisent les transports en commun, une part qu’il est prévu de porter à 25% d’ici 2030.
Enfin, en matière de fret, la Lorraine est une terre de tout premier ordre. Déjà dans les années 1950, son tissu industriel et sa position frontalière la plaçaient en tête des provinces françaises en termes de volumes transportés. Rappelons qu’un des six corridors de fret européens transite par la Lorraine.
Nous n’avons cependant pas d’autres informations pour savoir si l’enveloppe consacrée par RFF englobe l’électrification de la ligne Nancy-Epinal au-delà de Lunéville.