Dans le projet de nouveau stade, l’option des terrains militaires de la base aérienne de Frescaty est considérée aujourd’hui comme la plus pertinente. Même si d’autres possibilités subsistent, notamment sur les terrains bientôt abandonnés par le 2ème Régiment du Génie …
Le FC Metz disposera-t-il d’un nouveau stade dans quelques années? C’est en effet la question que se pose depuis maintenant des mois et des mois de nombreux Messins sans que personne ne puisse véritablement y répondre. Car le projet de stade est encore et toujours au stade du projet. Pourtant, Metz se voit dans la peau d’un candidat à l’Euro 2016, au même titre que Nancy ou Strasbourg.
Du côté de la ville de Metz, si la perspective d’agrandir le stade Saint-Symphorien n’a pas été complètement écartée, la tendance est tout de même largement à la construction d’une nouvelle enceinte. Une manière de rentabiliser les deux tribunes, Est et Ouest, construites il y a quelques années à peine, en ces temps de crise. Metz ou comment jeter l’argent par les fenêtres. Car il est bien vrai que le pétrole coule à flot par ici. Ainsi, abandonner le mythique Stade Saint-Symphorien, mais pour en faire quoi ensuite ? C’est toute la perplexité d’un autre débat qui en laisse déjà plus d’un dubitatif…
L’objectif clairement affiché est de proposer des terrains qui puissent se libérer dans les délais souhaités et dont la superficie correspond aux besoins exprimés par le FC Metz, mais aussi de favoriser l’ouverture de zones commerciales nouvelles, comme s’il en pleuvait, pardon, manquait dans la périphérie messine. C’est alors que se présente tout naturellement la base aérienne de Frescaty, qui sera, puisque nos élus ont baissé les armes avant même de combattre, désertée par les 2500 militaires qui l’occupent à l’horizon 2011-2012. Pourtant tout porte à croire que rien n’est encore scellé sur l’avenir de cette base. Mais que voulez-vous, nos élus préfèrent philosopher sur sa reconversion hypothétique plutôt que de tenter de la sauver. Pour revenir au projet de stade, ou ce qui est à l’heure son esquisse, ces terrains militaires présentent la particularité de n’appartenir qu’à un seul propriétaire, autrement dit l’armée, et d’être très proches de la zone d’activités Actisud. Comprenez que l’extension d’une zone existante est préférée à la création d’une autre. Les terrains de la base, 240 hectares à Augny, une centaine à Marly, devraient d’ailleurs être prochainement rétrocédés aux communes concernées pour l’euro symbolique. Initiateur du projet, le FC Metz regarde quant à lui cette solution avec une certaine circonspection. Sont en cause les moyens de transport et plus particulièrement l’absence de voie ferrée. Car il s’agit pour le club à la Croix de Lorraine d’anticiper sur les futurs modes de déplacement. Ce qui l’incite à continuer à regarder ailleurs… Au bout du compte, le choix des terrains sera de toutes façons lié étroitement à la nature du projet, pour être plus précis, au nombre d’hectares nécessaires. Autrement dit apporter une réponse aux questions récurrentes : Combien de places dans le stade ? ainsi que combien de mètres carrés de surfaces commerciales attenantes?
Si bien que loin d’exister, le nouveau stade a déjà énormément voyagé. Parti en effet de l’île Saint-Symphorien avec un plan initial de modernisation de l’enceinte sportive existante, avant de s’en aller vers Augny et Marly, en passant par Grigy puis Amnéville-les-Thermes le voilà de retour à Metz sur le site du deuxième Régiment du génie qui fermera ses portes en 2010. Cet endroit offre d’ailleurs l’avantage de drainer le flux de spectateurs les plus nombreux en provenance du Nord de Metz. Les terrains de manœuvre de ce site représentent une trentaine d’hectares et avec les bâtiments, environ soixante hectares, ce qui ouvrent par conséquent la possibilité d’y adosser des emplacements commerciaux. Toujours est-il que cette idée de génie paraît-il présente un espace qui semble suffisamment grand pour accueillir le stade, des parkings et des surfaces commerciales. Riverain de la Moselle, le lieu est également proche de l’autoroute. Rappelons que le stade Saint-Symphorien, quoiqu’implanté sur le territoire de Longeville-lès-Metz appartient aujourd’hui à la ville de Metz et est loué par le FC Metz. Le futur stade, s’il est construit un jour sera quant à lui issue d’un partenariat public-privé. Il y a une volonté unanime d’avancer selon les responsables du club. Mais il faudrait encore que tout le monde avance en même temps et à la même vitesse. Dans ce projet « commercial », il importe également que le FC Metz puisse être en cheville avec un opérateur commercial. Ce dernier aurait d’ailleurs été trouvé. Il serait d’une envergure comparable à celui qui va investir dans le futur stade de Strasbourg. Reste à voir. Mais il y a urgence, si la première ville de Lorraine ne souhaite pas connaître le même échec qu’avant la coupe du monde 1998. Metz doit enfin apprendre de ses erreurs et faire vite. Mais pour cela, l’unanimité doit rapidement se faire sur la volonté d’accompagner ce projet, tout comme sur son financement et sur la détermination de son emplacement. Il n’y a plus de temps à perdre…