Notre province devrait bénéficier de 150 millions d’euros cette année pour financer ses projets. C’est en tout cas ce qu’a présenté le premier ministre français afin de relancer l’économie dans ce contexte de crise. Insuffisant. La Lorraine aurait mérité plus. Près de deux tiers des investissements concerneront des infrastructures de transport.
L’objectif clairement avoué de ce plan de relance est de donner rapidement du travail aux entreprises. Il s’agit ainsi d’accélérer des projets techniquement prêts et dont les travaux auraient débuté dans un délai d’une à deux années, compte-tenu des pesanteurs administratives et politiques. Et particulièrement en Lorraine. L’Etat français a décidé d’investir 4 milliards d’euros au niveau national dans ce processus d’accélération de chantiers. L’enveloppe octroyée à la Lorraine s’élève à 150 millions d’euros, ce qui apparaît bien maigre, malgré les 306 millions d’euros d’investissements publics annuels.
Rentrons plus en détail dans la somme accordée. 28 millions seront injectés dès cette année dans les travaux préparatoires du deuxième tronçon de 106 kilomètres de la ligne à grande vitesse Est européenne. 19 millions d’euros iront dans les projets fluviaux, dont 16 seront exclusivement consacrés à la Moselle canalisée (barrages et écluses). Les routes auront quant à elles une enveloppe allouée de 6,8millions d’euros tandis que les pôles d’échanges multimodaux (Verdun, Epinal, Thionville, Lunéville, Jarny et Sarrebourg) seront dotés de 8,4 millions d’euros. L’enseignement supérieur et la recherche bénéficieront hors Plan Campus de 29 millions d’euros dont, par exemple, 3 seront investis dans la rénovation du restaurant universitaire du Technopole de Metz et 5,9 autres pour la mise en sécurité d’autres bâtiments universitaires. Rien de nouveau en perspective donc. Sur les 4,5 millions d’euros accordés à la culture, un million d’euros est d’ores et déjà programmé pour les travaux de restauration de la tour de la Mutte de la cathédrale de Metz et 400 000 euros ne seront pas de trop pour le gigantesque chantier de rénovation du château de Lunéville. Enfin, 13,6 millions d’euros seront destinés à l’amélioration de l’immobilier militaire restant et 2,3 pour l’immense chantier de rénovation des établissements pénitentiaires (Sarreguemines, Metz, Toul,…) et du palais de justice de Nancy.