L’ancien ministre français François Loos, chargé de l’étude sur un éventuel raccordement du réseau pétrochimique français au réseau européen a récemment rendu son rapport au secrétaire d’Etat à l’industrie, Luc Chatel. Conclusion : « La vocation industrielle de la Lorraine est une réelle chance pour le développement de nouvelles activités et les compétences existantes doivent pouvoir s’exprimer ». Il incite donc légitimement le gouvernement français à faire une demande conjointe avec l’Allemagne à la Commission européenne afin d’engager une étude de faisabilité.
Mais la Moselle ne peut s’offrir le luxe d’attendre et la chimie doit bien garder sa place en Lorraine. Car, l’usine Ineos de Sarralbe est menacée depuis la programmation de l’arrêt du vapocraqueur 2 de Carling, début 2009. L’idée d’un pipeline raccordant le réseau lorrain à l’axe rhénan et donc européen, plus précisément entre Carling et Ludwigshafen doit se concrétiser maintenant par des faits. Ce pipeline pourrait ainsi fournir à Ineos Sarralbe une seconde source d’approvisionnement en complément de celle assurée par le vapocraqueur restant de Total PetroChemicals de Carling dont elle est le principal débouché. Il s’agit donc, par ce projet structurant et stratégique entrant dans la logique des grands travaux préconisée par le plan de relance du gouvernement français, d’assurer à long terme l’approvisionnement du site. Mais du côté de Metz, on connaît trop bien cette fameuse logique qui s’est encore appliquée dernièrement pour l’hôpital Robert Schuman, projet lui aussi pourtant structurant. Alors méfiance.
François Loos ouvre en outre la possibilité d’un financement, parlons en justement, européen de l’étude de faisabilité à condition, ce qui ne laisse rien n’augurer de bon, que l’approvisionnement par ce pipeline ait un intérêt général. Autrement dit, qu’il ne serve pas uniquement Ineos mais également d’autres consommateurs, comme par exemple l’usine Solvay de Tavaux en Franche-Comté. Dans ce cas, le projet pourrait même bénéficier d’une aide nationale. Oh non, c’est trop généreux de la France ! Pincez nous, nous rêvons !
En ce qui concerne le tracé, il n’y a pas quatre chemins comme pour une éventuelle A32, mais un. En effet, tout le monde s’accorde pour retenir le tracé de 115 kilomètres de long, dont près de 95 en Allemagne, qui évite les parcs régionaux. C’est-à-dire celui qui emprunte le parcours du gazoduc via Obergailbach dans le Pays de Bitche. Mais tout cela n’est pas encore près de sortir de terre, car au-delà de la procédure administrative d’au moins deux ans, il faut compter un an de réalisation à un coût minimum estimé à 500 000 euros du kilomètre. Donc, en faisant le calcul, la note finale s’élèvera à au moins 75 millions d’euros…
jpw
6 février, 2009 à 22:21
Merci pour votre blog et vos informations.
Je n’ai pas tout lu, mais peut être avez vous une idée.
Que signifie » Pôle de Nanotechnologie » à Gondrange ?
Extrait du Journal TF, ce soir…
Merci
blogerslorrainsengages
14 février, 2009 à 17:31
Bonjour,
nous n’avons pas d’infos là-dessus, êtes vous certain du site de « Gondrange », n’est-ce pas plutôt Gandrange ou encore le projet d’Institut Lafayette à Metz?
lieben
4 mars, 2009 à 3:09
Interessante Informationen.