Avec un peu de retard à l’allumage, le commerce de proximité s’est élevé contre le projet de complexe commercial à Farébersviller « Grand Fare ». Les associations de commerçants des villes de Moselle-Est y voient maintenant «un projet dévastateur». Il faudrait dès lors se mettre d’accord…
Rappelons tout d’abord que Grand Fare est un projet de super zone commerciale du côté de Farébersviller devant déboucher sur plus de 900 emplois, dans un secteur qui en a bien besoin. Malheureusement les commerçants du coin ne l’entendent pas ainsi. C’est pourquoi ils ont rassemblé leurs forces pour dire tout le mal qu’ils pensent du programme commercial de Farébersviller. Les présidents des associations de commerçants de Behren-lès-Forbach, Boulay, Creutzwald, Farébersviller, Faulquemont, Forbach, l’Hôpital, Carling, Saint-Avold, Sarreguemines, Stiring-Wendel se sont ainsi entendus sur une déclaration commune appuyée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Moselle et en partie relayée par la presse régionale. Une manière d’éviter les voix discordantes et d’adopter une position ferme contre un projet considéré comme une hérésie en ces temps de crise économique. Dans ce document, les commerçants fustigent l’attitude des décideurs politiques et des aménageurs. Pour eux, les 900 emplois annoncés sur Grand Fare ne sont qu’un leurre. Pour ces commerçants, nombres d’études ont démontré que les grandes surfaces détruisent plus d’emplois qu’elles n’en créent. De plus,les emplois crées ne concernent que des emplois précaires et peu qualifiés, voire des emplois transférés des villes alentours. Le collectif voit donc le mal partout, y compris dans un projet qui donnerait un sérieux ballon d’oxygène pour ce coin de Lorraine qui survit tant bien que mal. Les commerçants considèrent également que la Moselle-Est détient le record absolu de densité de grandes et moyennes surfaces. Selon leurs chiffres, la région serait en effet dans le peloton de tête en matière d’équipements commerciaux : 400 m2 pour 1 000 habitants alors que la moyenne nationale n’est que de 335 m2 pour 1 000 habitants. Cependant, la densité de population de la Moselle-Est est elle aussi plus élevée que la moyenne nationale.
Si les investisseurs de Grand Fare tablent sur une zone de chalandise de 650 000 clients, les défenseurs du commerce de proximité, l’estiment quant à eux à 350 000 habitants. Mais ils oublient que le calcul de la zone de chalandise doit englober un morceau de Sarre. Enfin, les commerçants s’étonnent cette fois-ci à juste titre qu’à un moment où l’écologie est au centre des préoccupations, il soit fait la promotion d’un complexe de 30 hectares devant générer un flux de plus de 100 poids lourds par jour ainsi que la création d’infrastructures nouvelles. Le projet doit donc être repensé en vue d’intégrer de nouvelles dimensions écologiques et de développement durable. Mais il ne doit en aucun cas être abandonné, comme le fut celui de gigapole commercial à Gaubeving. Cette zone avait en effet sombré sous les coups de butoir de ces associations de commerçants qui devraient plus chercher à innover et proposer une offre de qualité et alternative plutôt que de saboter des possibilités d’emplois en Lorraine.
La Moselle est aujourd’hui suréquipée en surfaces commerciales. Certes, cela ne doit pas être loin de la réalité concrète du terrain. Mais, plus que l’arrivée de Carrefour (8000 mètres carrés), c’est l’implantation de galeries commerciales que le collectif de commerçants redoutent le plus. Celui-ci prédit la perte de plus de 3000 emplois si le projet abouti. A Forbach, les franchisés représentent seize enseignes. Si, demain, elles ont l’opportunité de partir à Grand Fare, le centre ville sera vidé. Entièrement d’accord, c’est l’un des risques du projet. Mais, dans le cas d’un pareil transfert, où est la perte d’emplois?
Verdict dans cette affaire de règlement de comptes courant février-mars. En effet, la CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) avait décidé de reporter sa décision initialement prévue le 9 décembre.
Scivoli Andrea
8 juillet, 2009 à 13:24
« A Forbach, les franchisés représentent seize enseignes. Si, demain, elles ont l’opportunité de partir à Grand Fare, le centre ville sera vidé. Entièrement d’accord, c’est l’un des risques du projet. Mais, dans le cas d’un pareil transfert, où est la perte d’emplois? »
Bonjour,
Je trouve scandaleux de parler de la sorte, surtout dans le cas ou une bonne partie de ces 16 franchisés se déplace, peut-être n’y aura-t-il pas de perte d’emplois, mais tout le monde à – t – il les moyens de se déplacer de Forbach jusqu’a Farebersviller ??
Arrêtons de systématiquement voir la démesure, Farébersviller n’a pas la carrure d’un Saint-Avold, Forbach ou Sarreguemines!
Laissons ces villes se développer, ne faisons pas la même erreur que la seine et marne ou j’ai pu voir dans 90% des villes des centre villes désertés, vides de toute animations, alors que Melun ou Meaux sont des villes de plus de 40,000 habitants!
Cherchez l’erreur ! trop de centres commerciaux inutiles, et tout ces consommateurs comme des animaux enfermés dans ces boîtes géantes et qui ne connaissent plus le plaisirs de flâner, oui, mais à l’air libre!
dupont
4 janvier, 2011 à 11:52
Mais que sont alors nos centre ville d’aujourd’hui?principalement composé de salon de coiffure et d’opticien!Il n’est plus plaisant de se promener en ville!Un centre commercial serait alors une aubaine pour de nouvelles personnes voulant ouvrir un commerce de produit intéressant pour la population