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Retour sur le jour où Metz lança la fronde …

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C’est de Metz que partit toute la colère et l’amertume des magistrats à l’égard de Rachida Dati, la garde des sceaux française, aussi inconsciente que provocatrice. Ainsi la désormais célèbre « affaire de Metz » fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. A l’origine de ce énième scandale, la convocation tard dans la nuit de magistrats ayant eu en charge le dossier d’incarcération d’un mineur, qui s’est suicidé à la maison d’arrêt de Metz-Queuleu le 6 octobre dernier. S’il fallait rendre des comptes sur d’éventuels dysfonctionnements, cette enquête d’inspection désagréable est apparue tout-à-fait incompréhensible au procureur de Sarreguemines. Une telle procédure n’aurait ainsi pas du se déclencher dans la mesure où aucune erreur d’appréciation, en ce qui concerne ce suicide n’avait été commise. Le même procureur taclait par la suite la ministre française de la justice en affirmant qu’il n’était pas utile d’en rajouter avec de vaines polémiques et en faisant un tel mauvais procès aux magistrats de la Moselle. En effet, après le drame s’en étaient suivis des convocations de procureurs pour des propos critiques ou des statistiques décevantes, ainsi que des mutations forcées. Devant ce ras-le-bol général, les syndicats avaient alerté le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) sur les attaques contre l’indépendance des magistrats de Rachida Dati, dont ils dénonçaient également les « inconséquences » de la politique pénale. C’est pourquoi elle aurait décidé quelques temps après de différer à 2009 et de limiter le champ d’application de sa réforme pénale, qu’elle avait pourtant annoncée après le suicide du jeune détenu de Metz-Queuleu. Il faut dire que le malaise est profond dans le milieu pénitentiaire, en raison du manque de moyen, de la surpopulation carcérale et des actuelles séries de suicides.

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Un commentaire

  1. bloggerslorrainsengages

    9 février, 2011 à 14:51

    En Lorraine, la nouvelle contestation des magistrats rappelle la poussée de fièvre qui avait suivi la mise en cause par la garde des Sceaux française de l’époque, Rachida Dati, d’un substitut du procureur de Sarreguemines, en octobre 2008, après le suicide d’un mineur de 16 ans à la prison de Metz-Queuleu et les manifestations liées à la réforme de la carte judiciaire, où la cour d’appel de Metz avait été un temps sur la sellette.

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