Alors que l’idée d’une métropole lorraine semble émergée, au sens large constituée de l’axe vital entre Epinal et Thionville, certains lui opposent la conurbation Metz-Thionville forte de plus de 600 000 habitants. C’est le cas de Patricia Zander, docteur en géographie, qui plaide en vain depuis une dizaine d’années pour la constitution et l’organisation de cet espace densément urbanisé entre les deux cités mosellanes selon le modèle anglo-saxon.
La thèse de Patricia Zander publiée en 1994 sous le titre Vers un nouveau type de ville ? Les mutations de l’espace urbain Metz-Thionville, est un modèle de vision urbanistique réaliste pour la Lorraine. Elle y explique que Metz disposerait d’un espace urbain de toute autre ampleur que celle communément admise par l’INSEE. Pour cela, elle applique les définitions statistiques en vigueur à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en Allemagne. Selon la conception géographique de ces mêmes indicateurs, une conurbation est un tissu urbain continu et densément peuplé. Ceci équivaudrait donc pour l’axe Metz-Thionville qui englobe 242 communes.
Selon ce docteur, cet espace urbanisé, que l’on retrouve également sous le terme de sillon mosellan, représenterait une formidable opportunité de développement. Il ne manquerait même qu’une volonté politique, guidée, certes, par le bon sens, pour faire de Metz-Thionville la véritable métropole de contrepoids face à Strasbourg. Celle-ci serait en outre la métropole d’équilibre que recherche l’Etat français depuis sa timide entreprise de décentralisation. Car effectivement, l’espace Metz-Thionville est déjà une conurbation. Pour cela, la gestion de cet espace crucial pour la Lorraine devrait être repensée selon le modèle allemand. Ainsi, deux communautés urbaines pourraient organiser cet axe de manière hiérarchisée. A un niveau supérieur, une autorité supra-communale piloterait l’aménagement des communautés de Metz et de Thionville. Cette supra communauté permettrait en outre de résorber la fuite des travailleurs vers le Luxembourg, par un pouvoir d’attraction accru. De même, les déplacements à l’intérieur de cet espace économique vital sont rapides. Ce couloir serait donc l’endroit rêvé pour une très grande ville.
Et Patricia Zander de conclure : « Doter l’agglomération Metz-Thionville d’une structure administrative forte semble être l’objet essentiel que devraient se fixer tous les responsables de l’aménagement du territoire en Lorraine ».
Une piste parmi d’autres à méditer…
Artichaud
5 janvier, 2009 à 14:20
La preuve avec cette citation extraite d’une article du réplublicain lorrain, comme quoi les découpages administratifs (l’ancienne meurthe (secteur de sarrebourg) en moselle) ne correspondent pas à la réalité…et Metz n’appuie pas tout son poids sur la moselle ,au contraire :
« Denis et Danielle sont en pleine action. Eux viennent de Sarrebourg, distante de 74 km exactement de Nancy. «Jamais on ne va à Metz, qui est à 110 km. Nous, c’est Nancy ou Strasbourg. » Méthodiques, ils explorent toutes les boutiques les unes après les autres, car Danielle, qui a la chance d’avoir un mari épatant, c’est-à-dire qui l’accompagne sans rechigner dans l’expédition soldes, cherche surtout l’originalité. »