Bonne nouvelle pour le sport lorrain, malgré les déboires du début de saison de l’ASNL et les pérégrinations du FC Metz, le CREPS de Lorraine, installé à Nancy-Essey, a été conforté par Paris. Il va donc devenir l’un des 14 « campus territoriaux de l’excellence sportive », un « Harvard su sport » en quelque sorte, comme le veut la réforme, tiens une de plus, du sport de haut niveau. Les CREPS (Centres Régionaux d’Education Populaire et de Sport) avaient en effet fini par appliquer chacun une stratégie différente. De même, le nombre de sportifs de haut niveau va être divisé par trois, passant ainsi de 15 000 à 5000. Avec moins de sportifs, mais mieux encadrés et mieux suivis, l’idée est de maintenir, voire même d’augmenter le nombre d’athlètes en mesure de remporter des compétitions internationales. Dans ce cas, la dimension d’intégration sociale et d’évènement festif, propre au sport, passera alors au second plan. La réforme prévoit enfin de créer un campus national olympique (ancien INSEP) et des campus régionaux, déclinaison du centre national, dont un justement à Nancy.
Le CREPS de Lorraine jouit d’une situation exceptionnelle, puisqu’étant à proximité du pôle nautique et de la maison régionale des sports. Ainsi, avec la desserte TGV et le tram qui peut déposer les sportifs en quinze minutes chrono devant le bâtiment, l’établissement a le privilège d’être en ville, ce qui est un atout indéniable pour les jeunes sportifs étudiants à côté. De plus, le CREPS de lorraine a des finances sereines et est reconnue en tant qu’institution. En effet, le CREPS de Lorraine est à l’origine de cinq des huit médailles françaises à Pékin d’aviron. De même, le vététiste Julien Absalon a également fréquenté l’établissement au même titre que l’étoile montante Julie Krasniak. A noter également que le CREPS de Lorraine compte sept pôles espoirs (canoë, tennis de table, aviron, athlétisme, volley féminin, triathlon et cyclisme), appelés pour certains à devenir des pôles France. Pour ce qui est de ces derniers, la structure nancéienne en compte cinq (aviron, tennis de table, water-polo, canoë-kayak et tir à l’arc), mais pourrait en accueillir à court terme huit ou neuf.
Le CREPS de Lorraine a cependant un point noir de taille : ses locaux ne sont toujours pas aux normes. Cela dit, l’établissement pourrait se voir transféré, mais toujours à Essey-lès-Nancy, du côté des casernes Kléber pour qui aucune reconversion n’a pour le moment été définie. En effet, avec les restructurations militaires, les 400 personnes y travaillant sont appelées à plier bagages. De même, des friches urbaines, non loin de l’aéroport, pourraient servir le développement d’équipements sportifs, aussi bien pour le CREPS que pour le Grand Nancy. Ainsi, la polyclinique Pasteur pourrait à son tour, dans ce jeu de chaises musicales, récupérer les locaux laissés par le CREPS pour s’étendre.