Nous préférons le dire tout-de-suite, il ne s’agit pas ici d’établir une liste exhaustive des principaux établissements concernés par une suppression, mais seulement d’y présenter quelques points sensibles, aussi incompréhensibles que scandaleux.
Le ton monte à Nancy, après l’annonce de la fermeture en juin prochain du collège Louis Armand. La vétusté de l’établissement en serait le principal motif. Ce collège, vieux de seulement 40 ans, reviendrait en effet trop cher à réparer. Il a pourtant subi des travaux de rénovation au cours de ces dernières années, avec 40 000 euros engagés en 2004. Le problème viendrait en outre de la nature du sol, occasionnant par là des risques pour la sécurité des élèves et du personnel administratif. Le ruissellement et les sources en hauteur présenteraient également une menace, l’humidité faisant « gonfler » les sous-sols. Le Conseil Général de la Meurthe-et-Moselle préfèrerait donc construire du neuf ailleurs que dans ce quartier, trouvant pourtant une seconde jeunesse dans l’écologie, comme en témoignent les nouvelles constructions en bois et les installations solaires. Mais, au-delà de l’impact émotionnel de cette nouvelle décision prise sans aucune concertation, c’est tout simplement la fermeture d’un lieu dans une zone en cours de réhabilitation, qui joue un rôle social très important, qui frappe le plus. Les 246 élèves devraient être répartis entre les collèges de Montplaisir et Callot à Vandœuvre-lès-Nancy, Prouvé à Laxou et Scheffer à Villers-lès-Nancy.
On constate la même amertume à Metz et à Marly au sujet des fermetures annoncées pour 2012 des collèges Robert Schumann et La Louvière. Ce dernier est pourtant l’un des trop rares établissements mosellans accueillant des élèves handicapés renforçant ainsi l’incompréhension des familles concernées. Ce motif pourrait-il donc favoriser la fermeture de l’autre collège de la ville, Jean Mermoz, en lieu et place de La Louvière ? Ces suppressions apparaissent, de plus, très peu crédibles et justifiées, d’une part en raison de la bonne natalité régionale, suffisant à compenser le solde migratoire négatif et d’autre part, car les agglomérations de Nancy et de Metz connaissent depuis quelques années déjà un net regain démographique. Ce qui est encore plus surprenant et aberrant pour le collège la Louvière de Marly, c’est la construction à seulement 5 km d’un nouvel établissement à Verny, justifié par la croissance démographique du secteur et la saturation des collèges existants ! Tout simplement INCROYABLE ! En matière de bonne gestion des deniers publics, on peut faire mieux ! C’est vraiment du grand n’importe quoi du côté du Conseil Général de la Moselle. Alors que d’en beaucoup d’établissements, la plupart des classes apparaissent comme surchargées, ne favorisant donc pas franchement l’apprentissage, ces mesures arbitraires ne vont évidemment en rien arranger les choses.
D’autres menaces pesant enfin sur les collèges de Badonviller, Bénamenil et du Pays Haut à Auboué, Joeuf et Homécourt semblent donc indiquer la désaffection du gouvernement français pour l’éducation, pourtant pilier primordial du développement, et ce, particulièrement en Lorraine.
Vincent
28 novembre, 2008 à 21:50
à Bénaménil, il y a déjà eu deux manifestations qui ont eu un grand succès! Le conseil général semble cependant mépriser les gens de la campagne, et comme l’a dit un professeur, cela révèle encore une fois le mépris des gens de la ville envers ceux de la campagne, et si Paris s’y met, en plus.