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Le grand projet de l’UEM

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L’Usine d’Electricité de Metz envisage de récupérer des terrains militaires devant prochainement être libérés, afin de construire sur son site de Chambière, ce qui serait l’une des plus grosses centrales à Biomasse de France. Ce projet est depuis quelques mois déjà dans les cartons de l’UEM. S’il est validé par les administrateurs, qui y sont pour le moment très favorables, il deviendrait l’investissement majeur de l’UEM pour les prochaines années, entre 40 et 50 millions d’euros, pour une ouverture prévue en 2011. Mais la société entend depuis peu récolter des subventions publiques. En effet, le gouvernement français a annoncé la création d’un « Fonds chaleur renouvelable » doté d’environ un milliard d’euros, afin de financer les projets de production de chaleur à partir de sources renouvelables, comme la biomasse, ce qui constitue une excellente nouvelle pour l’UEM.

Concrètement, il s’agirait de bâtir une immense chaudière à bois permettant de produire à la fois du chauffage et de l’électricité. L’énergie du bois est respectueuse de l’environnement. En effet, si la combustion suscite des rejets de CO2, on considère que le bois a déjà payé son tribut en CO2, grâce à la photosynthèse. Le bois est par conséquent une énergie neutre sur le plan des émissions de dioxyde de carbone. En outre, grâce à la cogénération qui permet de profiter de la fabrication de chaleur pour produire de l’énergie, les pertes énergétiques sont très faibles. Le projet piloté par l’UEM  prévoit enfin d’utiliser exclusivement des ressources en bois situées dans un périmètre de 60 kilomètres autour de Metz. Ceci constituerait donc un véritable coup de fouet pour la filière bois de la région. En tout, entre 50 000 et 80 000 tonnes de bois pourraient  être valorisées chaque année dans cette future centrale. L’UEM annonce son intention de récupérer également le bois propre collecté dans les déchetteries ainsi qu’auprès des industriels. Un projet qui ne fait que confirmer le virage et l’avance prise de la Lorraine dans le développent durable et les énergies renouvelables.    

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6 Commentaires

  1. Mirabelle

    24 novembre, 2008 à 16:09

    Ca m’a tout l’air d’un projet fantastique (enfin !) pour le renouvelable dans la Région… Mais une question me taraude quand même un petit peu : ne risque-t-on pas le déboisement autour de Metz ? Il faut rappeler qu’une énergie est renouvelable que si le taux de déboisement ne dépasse pas le taux de production… Et il y a sûrement des intrants pour déboiser : essence des machines pour tronçonner et transporter, etc.

    Bref, c’est très bien, mais le bilan n’est pas tout à fait neutre !

  2. Mirabelle

    26 novembre, 2008 à 23:08

    En fait j’ai encore plus de doutes après avoir lu ceci de la part du Conseil Régional de Lorraine :

    « La production de bois en Lorraine est déficitaire (il manque 40% de la consommation par l’industrie de la transformation), d’où un marché des approvisionnements très tendu. »

    En fait c’est juste un projet boîteux destiné à recueillir des fonds ou ce problème de l’industrie de la transformation du bois va être réglé ?

  3. Mirabelle

    26 novembre, 2008 à 23:09

    J’ai oublié ceci :

    « Les déchets de scieries sont aujourd’hui valorisés dans la quasi-totalité par l’industrie de papier et du panneau (près de 5 000 emplois en Lorraine). Ce qui explique la difficulté d’approvisionner une filière énergie à des prix compétitifs et sans déstabiliser tout un secteur économique par les produits issus de scieries.  »

    On y lit bien le mot déstabilisation du secteur.

  4. quetsche

    17 février, 2009 à 14:00

    La combustion de biomasse (y compris de bois) génère une pollution carbonée importante et, bien sûr, cancérigène. Voir les travaux du CNRS, LGGE, programme européen CARBOSOL (facile à trouver sur internet).
    Par ailleurs, la Ville de Montréal s’est engagée à consulter la population sur l’interdiction de chauffer au bois, dans son territoire. Extrait : « une étude canadienne indique que 1540 Montréalais atteints de maladies cardio-respiratoires meurent prématurément, tous les ans, à cause de la pollution atmosphérique sous toutes ses formes dont celle, très importante, qui découle du chauffage au bois qui produit près de la moitié des particules fines contenues dans le smog. Le porte-parole de la Ville de Montréal répète dans toutes les entrevues qu’il accorde, sur le sujet, qu’«un poêle à bois qui fonctionne durant neuf heures crée autant de pollution qu’une auto qui parcourt 18 000 kilomètres». »

    On va tousser à METZ !!!
    Il y a déjà l’usine d’incinération Avenue de Blida qui nous abreuve de dioxines, furanes, mercure et autres gâteries (dans le respect des normes naturellement).
    Bientôt les composés carbonés (dont le C14 radioactif) servis par l’UEM.
    Pas étonnant que le nombre de cancers dans la population augmente continuellement. Dans quelques années, on y aura tous droit.
    Naturellement, comme pour l’amiante, personne n’est au courant de quoi que ce soit. On fait l’autruche et on attend de voir.

    Pourquoi n’investissent-ils pas dans les éoliennes, alors qu’on est dans l’une des régions les plus venteuses de France ?
    Ou alors, dans la géothermie profonde, comme à Soultz, en Alsace (Electricité de Strasbourg)…

  5. guill

    24 février, 2009 à 20:41

    Bonjour,

    J’ai du mal à me positionner par rapport au biomasse, concernant l’approvisionnement en bois. Dans les Vosges, une association puis le préfet ont refusé l’implantation des 2 centrales dans la vallée de la Moselle. L’association rapellait que la quantité de bois nécessaire pour les centrales ne pouvait pas être fournit sans déstabilisé la filière vosgienne ni sans aller en chercher loin.

    Concernant la pollution cancerigène, je suis étonné qu’on sorte cela pour repousser le chauffage au bois. L’étude de Montréal a sans doute été faite sur une grande période, donc avec du matériel ancien, moins performant, plus polluant. Je ne pense pas qu’un chauffage au pétrole, gaz, ou par électricité soit moins polluant, plus efficace (on se souvient des pics, voire surconsommation en électricité lors des vagues de froid, et de l’impossibilité de fonctionnement des chaudières lorsqu’il n’y a pas d’électricité).

    La ville d’Epinal a deux chaufferies bois, et je n’ai pas souvenir qu’à leur ouverture, il y ait, par qui que ce soit, une opposition due aux cancers.

    Après je ne sais pas quelle autre énergie peut-être utilisée pour se chauffer en ville …. ?? Peut-on utiliser la géothermie pour du chauffage collectif ?

    Concernant cette phrase « Dans quelques années, on y aura tous droit. » et si c’était aussi lié à l’allongement de l’espérance de vie ????

    Pour l’éolien, le bémol que je lui donne est l’absence de fonctionnement durant les périodes sans vent, ce qui fait, je pense, qu’on ne peut pas compter sur lui en tout temps.

    Guillaume

  6. bloggerslorrainsengages

    6 mai, 2011 à 21:28

    L’Usine d’Electricité de Metz (UEM) envisage de construire l’une des plus importantes centrales à biomasse forestière de France. Le groupe détenu à 85 % par la ville de Metz souhaite ainsi remplacer à l’horizon 2012 ses installations de Chambières fonctionnant au charbon par des chaudières à très haut rendement consommant du bois, une ressource dont justement la Lorraine regorge et qui se renouvelle contrairement aux énergies fossiles. Cette opération, qui représente un investissement de plus de 50 millions d’euros, sera supportée par l’UEM.

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