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Au tour de l’INRAP

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Décidément l’annonce fracassante d’offrir à Metz 1500 emplois publics de la région parisienne par le Président français Nicolas Sarkozy en vue de compenser les 6000 hommes perdus par la capitale lorraine du fait des restructurations de l’armée n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre. L’épidémie des revendications et du mécontentement s’étend de plus en plus. Et la dernière victime en l’institut national d’archéologie préventive (ou INRAP). 

Après les dessins parodiques et satiriques parus dans la presse nationale au sujet du futur transfert d’au moins 1000 statisticiens, voilà que l’INRAP, qui se sent également menacé par une relocalisation similaire à Metz, annonce des mouvements de grèves et des manifestations. Plus fort encore, l’agence a lancée une pétition « anti-Metz » ou accréditée de la sorte pour exprimer son mécontentement et son refus. Bien sûr après que certaines vives réactions de Lorrains véritablement foudroyés dans leur cœur et dans leur amour propre soient montées jusqu’aux oreilles de Paris, faisant ainsi suite aux propos méprisants et dévalorisants émis à l’encontre de Metz et de la Lorraine, les dits agents de l’INRAP et leurs acolytes de l’INSEE expliquent gentiment à présent que le choix de leur future destination n’a rien à voir avec leur colère. Bien sûr aussi, la pétition connut un franc succès. 

S’il y a tout de même une certaine part de vérité dans leur propos, dans la mesure où les contraintes familiales et sociales d’une telle relocalisation sont bien évidemment compréhensibles, il n’en reste pas moins que les vieux réflexes instinctifs et primitifs de crainte et de répulsion ainsi que les habituels préjugés resurgissent toujours avec autant de virulence. Des craintes, les agents de l’INRAP et de l’INSEE peuvent d’ailleurs légitiment en nourrir, non pas vis-à-vis de Metz et de la Lorraine, province fort accueillante et chaleureuse pour qui tente de s’y intéresser un minimum, mais au sujet de l’inconnu que le gouvernement français leur soumet. 

Alors une bonne fois pour toute, mesdames et messieurs de l’INRAP et de l’INSEE ne présentez plus Metz et la Lorraine comme catalyseur et accumulateur de votre peur et de votre colère. 

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